Le secteur de la construction locative échappe à la hausse des coûts de financement et a réalisé des investissements de plus de 850 millions d’euros au premier trimestre, en hausse de 2%, selon le dernier rapport établi par Savills.
L’investissement dans le build-to-rent (BTR) reste à un niveau record en Espagne. Le volume d’investissement dans les actifs locatifs résidentiels a dépassé 850 millions d’euros au premier trimestre, soit 2% de plus qu’au cours de la même période en 2022, selon un rapport préparé par Savills.
Le manque de produits fait que plus de 85% du volume d’investissement a été réservé à l’acquisition de projets en cours de développement ou de projets futurs. La formule la plus courante est celle des accords à terme avec des promoteurs locaux ou l’achat de terrains pour le développement ultérieur du projet.
Madrid et Barcelone concentrent les investissements dans ce type d’actifs. Sur les plus de 3.000 millions d’euros d’investissements multifamiliaux en Espagne en 2022, les 2 provinces représentent à elles deux près de 75% du total.
Madrid représente un peu plus de 45% de l’investissement total, tandis que Barcelone a connu une croissance considérable, jusqu’à 30%, suite à l’achat du portefeuille BeCorp par Patrizia. D’autres villes comme Malaga et Valence ont également progressé, atteignant une part de marché de 7% dans les 2 cas.
Bien que Madrid et Barcelone représentent la majeure partie des investissements, d’autres villes telles que Valence et Malaga ont gagné des parts de marché en 2022
Les investisseurs continuent à se concentrer sur l’achat et le développement de grands projets de plus de 100 logements. Les investisseurs sont conscients du manque d’offre, mais en même temps, ils ont besoin de développer rapidement leurs portefeuilles afin de générer des économies d’échelle et d’améliorer le retour net sur investissement.
“Les attentes restent positives pour le marché BTR en Espagne, malgré la hausse des taux d’intérêt, l’augmentation des coûts de financement et de construction, et l’incertitude économique”, note le rapport.
Après la chute des loyers pendant la pandémie, on observe une tendance à la hausse sur le marché, qui a retrouvé ses niveaux d’avant la crise du COVID-19, en particulier dans les principales villes.
Les difficultés d’accès au marché de la vente résidentielle et la hausse des taux d’intérêt vont pousser la demande vers le marché de la location. Dans cette hypothèse, il faut s’attendre à une pression sur les prix, car l’offre reste limitée, indique Savills.
En outre, les rendements ont augmenté au cours des six à neuf derniers mois, avec des hausses comprises entre 75 et 100 points de base. Les rendements des biens de premier ordre ont augmenté pour atteindre des niveaux compris entre 3,75% et 4% nets. Sur les marchés secondaires, les rendements “prime” ont atteint 5% nets.