Consolidation du marché. La position de leader de l’Espagne dans le tourisme, ses données économiques positives, ainsi que les prévisions pour 2025 et son éloignement géographique des zones de conflit actuelles, sont essentiels pour que l’Espagne reste une destination touristique de premier plan et, par conséquent, pour les investisseurs, qui s’intéressent au secteur hôtelier.
La reprise du secteur touristique a suscité un regain d’intérêt pour l’investissement hôtelier. Globalement, les volumes d’investissement ont accéléré en 2024, avec 20,5 milliards d’euros investis, soit une hausse de 70 %, la plus élevée de toutes les classes d’actifs. Les investissements s’élèvent actuellement à environ 5 milliards d’euros, en légère baisse par rapport au premier trimestre 2024, selon la dernière étude de marché du secteur hôtelier réalisée par le cabinet de conseil immobilier BNP Paribas Real Estate.
Le secteur hôtelier espagnol a concentré le plus de capitaux dans le secteur immobilier en 2024, atteignant un volume total de 2,773 milliards d’euros, un chiffre très similaire à celui de l’année précédente. Au cours de cette période, le nombre de transactions a augmenté de 38,50 %, témoignant d’un fort dynamisme. « Cette croissance du volume de transactions s’explique en partie par l’événement unique survenu en 2023 : un investissement exceptionnel de près d’un milliard d’euros a été réalisé en deux transactions, ce qui a eu un impact significatif sur les chiffres de l’année », explique David Alonso, directeur de la recherche chez BNP Paribas Real Estate. « En ce sens, l’augmentation du nombre de transactions en 2024 suggère une plus grande diversification des investissements et un marché plus dynamique », ajoute-t-il.
Au 1er trimestre de cette année, les investissements ont atteint 439 millions d’euros, soit une hausse de 24,36%
Concernant les investissements reçus, 353 millions d’euros ont été enregistrés au premier trimestre 2024, contre 439 millions d’euros au premier trimestre 2025, soit une hausse de 24,36 %.
Le nombre de transactions au cours du trimestre a doublé par rapport à la même période en 2024 ; toutefois, la relation entre les investissements du trimestre et le nombre de transactions n’est pas linéaire, aucune transaction de plus grande envergure n’ayant été réalisée à ce jour. Pour 2025, le total des investissements reçus sera influencé par l’existence de transactions de gros volume, ainsi que par la finalisation de portefeuilles importants actuellement sur le marché, ce qui pourrait porter les investissements à 2,5-3 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.
Concernant l’évolution des tarifs journaliers moyens des hôtels en 2025, une hausse de 5,9 % du tarif journalier moyen (ADR) en glissement annuel est observée jusqu’en mars. Les îles Canaries (148,65 €), ainsi que la Communauté de Madrid (133,80 €) et la Catalogne (130,04 €), sont en tête des tarifs moyens du premier trimestre. La Communauté de Madrid, l’Aragon et la Catalogne affichent les plus fortes variations par rapport au premier trimestre 2024, avec des hausses supérieures à 9 %.
Au cours des 3 premiers mois de l’année, le taux d’occupation des hôtels s’est établi à 61,54%, soit une croissance de 0,17%
Les volumes d’investissement ne sont pas uniquement soutenus par les chiffres du tourisme et leurs performances ; un facteur dérivé d’autres types d’investissement influence la performance de l’investissement hôtelier. Les investisseurs considèrent le secteur hôtelier comme une option attractive face aux difficultés qui peuvent survenir dans des secteurs comme le résidentiel, où les investissements peuvent être affectés par les lois et réglementations, entraînant des expositions indésirables.
Au cours des trois premiers mois de l’année, le taux d’occupation des hôtels s’est établi à 61,54 %, en hausse de 0,17 % par rapport à la même période en 2024. Cette tendance reflète la préférence croissante des touristes pour les hôtels en Espagne, consolidant une tendance à la hausse de la demande. Selon les données gérées par ce cabinet, une légère baisse du revenu par chambre (revenu par chambre disponible) est observée en 2025, mais cela s’explique par le fait que ces données ne prennent en compte que les chiffres du premier trimestre, où la saisonnalité est plus importante.
Source : Ejeprime
