Un rapport du gestionnaire de fonds allemand Aquila Capital souligne le volume insuffisant de la production de logements, tant à l’achat qu’à la location, en Espagne, un marché qui “offre une grande opportunité”.


Le déficit locatif en Espagne : 2,5 millions de logements manquent pour répondre à la demande. Le marché résidentiel espagnol est l’un de ceux qui présentent le plus grand potentiel en Europe. C’est la conclusion d’un rapport du gestionnaire de fonds allemand Aquila Capital, qui a déjà d’importants projets résidentiels en Espagne.

Selon ses calculs, le marché espagnol accuse actuellement un déficit de 2,5 logements locatifs. Le rapport détaillé commence par expliquer le profond changement structurel que traverse le marché résidentiel espagnol. Après une longue étape, datant de 1960 à 2007, avec l’éclatement de la bulle immobilière, dans laquelle l’achat était l’option prioritaire, il évolue vers un marché où la location prend du poids.

La fin des aides à l’achat et le durcissement des conditions financières poussent la population, notamment les jeunes, mais aussi d’autres segments plus matures, à considérer la location comme une option pour s’émanciper ou s’installer. À cela s’ajoutent les nouvelles tendances sociales qui valorisent une plus grande flexibilité et liberté lors de la prise de décisions vitales.

Le rapport indique que dans des villes comme Madrid, Valence et Malaga, seuls 10% du parc sont axés sur le loyer , en plus de Barcelone, où la disponibilité de logements locatifs s’élève à 30% du total. En tout cas, elle définit le marché locatif résidentiel espagnol comme “clairement sous-développé” par rapport aux autres pays européens, ce qui rend difficile l’accès des jeunes au logement, ce qu’elle considère comme essentiel à son développement. L’analyse souligne également un déficit structurel de la construction de logements en Espagne, tant à l’achat qu’à la location.

En fait, selon les calculs d’Aquila Capital, 2,5 millions de logements locatifs sont nécessaires en Espagne, dont beaucoup sur les quatre marchés qu’elle considère comme les principaux : Madrid, Barcelone, Valence et Malaga. La situation de court terme restera tendue, selon le promoteur allemand, qui ne prévoit une augmentation plus significative de l’offre qu’à partir de 2025, une fois qu’une grande partie du secteur aura réagi à ces changements structurels. “Les promoteurs qui ont anticipé leurs développements bénéficieront d’une demande excédentaire”, indique le rapport.

Aquila Capital ne voit pas d’augmentation de l’offre avant 2025, date à laquelle une grande partie du secteur a réagi à cette augmentation de la demande.A tout cela s’ajoutent les nouvelles tendances sociales et économiques, qui favorisent le télétravail et favorisent les effets migratoires du Nord. pays européens à la côte méditerranéenne.

Pour le promoteur, le succès de Malaga ces dernières années est le produit de ces changements, alors que les entreprises cherchent à améliorer l’employabilité grâce à ces formules. En effet, rappelons qu’au quatrième trimestre de l’année dernière 12% des acquisitions résidentielles ont été réalisées par des étrangers. Une demande qui estime qu’elle va continuer à augmenter tant à l’achat qu’à la location. “Le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché immobilier espagnol offre une grande opportunité”, indique le rapport.