Les “socimis” françaises démarrent l’année 2024 avec leurs premières acquisitions en Espagne. La “socimi” française Upeka, lancée en juillet dernier sous la direction d’Axipit REP, a acquis 2 actifs commerciaux loués à la chaîne de salles de sport Basic Fit, pour lesquels elle a déboursé près de 2 millions d’euros, comme l’ont expliqué à idealista/news des sources proches de la transaction. Ces deux biens sont situés à Gijón et Cartagena.

La première acquisition d’Upeka en Espagne est un local loué au groupe spécialisé dans les salles de fitness Basic Fit et situé dans un immeuble de Gijón, dans les Asturies. L’actif, d’une superficie d’environ 1.700 m2, est loué pour 10 ans, avec un rendement de 7% au moment de l’acquisition. Cette transaction a été négociée pour un montant de 1,5 million d’euros.

Le second achat, qui n’a pas dépassé un demi-million d’euros, est également un local situé à Carthagène. Cet actif est également occupé par Basic Fit et fait l’objet d’un bail de 12 ans.

Lancée en juillet dernier dans un contexte immobilier mouvementé, la nouvelle société d’Axipit REP, Upeka, cible de manière opportuniste tous types d’actifs immobiliers dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.

Depuis son lancement, Upeka a développé une stratégie d’investissement extrêmement diversifiée, tant sur le plan géographique que sectoriel : le pipeline de la société comprend des bureaux, des commerces, de la logistique, de l’immobilier spécialisé dans l’éducation et la santé, des logements pour étudiants et personnes âgées, des parkings et des hôtels.

Sur le plan géographique, la société de gestion Axipit REP, filiale du groupe Aquila (1,5 milliard d’euros d’actifs immobiliers gérés pour le compte d’une clientèle institutionnelle) a défini un univers d’investissement très large pour ses socimis, puisqu’elle pourra acheter dans tous les pays de l’Union européenne, ainsi qu’au Royaume-Uni.

Outre ses premiers achats en Espagne, Upeka a également réalisé son premier achat à Dublin, où elle a acquis un immeuble de bureaux d’une superficie de 2.823 m2 et d’un rendement de 7,10%. Le montant de la transaction s’élève à 5,5 millions d’euros.

Davantage d’achats par des investisseurs gallois

Ce type de société française a réalisé de nombreux achats en Espagne au cours des derniers mois. La dernière en date est celle d’Iroko Zen, qui a acheté à l’un des fonds d’investissement de la société de gestion Abrdn une plateforme logistique située dans la zone industrielle de Villadangos (León), actuellement louée à Decathlon, pour un montant de 18,5 millions d’euros.

Une autre opération, également réalisée par Iroko Zen, a été conclue avec Aliseda Inmobiliaria, qui a vendu le retail park El Osito à L’Eliana (Valence) à la société française pour 26,5 millions d’euros. El Osito, situé à 20 km de Valence et inauguré en 2008, occupe plus de 20.300 m2 et est loué à 100% à 8 opérateurs.

Une autre société française qui a également acheté en Espagne récemment est le gestionnaire d’investissement Remake, par l’intermédiaire de sa société Remake Live. À la fin de l’année dernière, la société a acheté 6 propriétés commerciales dans des parcs de taille moyenne dans toute l’Espagne pour 47 millions d’euros.

Remake Live a acquis ces actifs selon la formule “sale&leaseback”, ce qui signifie que les locataires actuels conserveront leur contrat de location pendant au moins les 3 prochaines années. Parmi les entreprises qui louent actuellement ces locaux figurent Sports Direct et Prenatal, qui exploitent des magasins situés dans des zones plus industrielles ou des parcs de taille moyenne.

Ces actifs sont situés à Madrid, Valence, Barcelone, Malaga et Pampelune et totalisent plus de 21.200 m2. Les 6 immeubles sont situés à la périphérie de ces villes, bien qu’ils se trouvent dans d’importantes zones d’affluence et qu’ils soient très bien reliés au centre de ces villes.

Remake Live est une SCPI (l’équivalent d’une “socimi” espagnole) créée début 2022 qui vise à concilier utilité et performance en capitalisant sur des valeurs clés telles que la revitalisation de zones enclavées à forte valeur ajoutée, le développement de néo-bureaux et la promotion de projets à fort impact social. Cela se traduit par une stratégie d’investissement diversifiée : bureaux, commerces, loisirs, santé… mais aussi logements sociaux dans les zones émergentes.