Barcelone, Madrid, Valence, Séville, Malaga et San Sebastián sont les villes avec le plus d’hébergements de ce type.
26 novembre 2022


Le rapport Revitur indique qu’il y a en moyenne 18,1 logements touristiques (VUT) pour 100 habitants.Le quartier de La Merced, à Malaga, compte 192 logements VUT pour 100 habitants et son centre historique, avec 156À Séville, à Santa Cruz il y en a 109 pour 100 habitants, et dans le quartier Alfalfa, 74. A Sol, à Madrid, la proportion est de 9.

Les places d’hébergement -dans ses différentes modalités- ont pratiquement doublé entre 2010 et 2019 et la plus forte augmentation de celles-ci correspond aux résidences à usage touristique (VUT), selon le rapport Revitur, publié cette semaine par Exceltur. De plus, 72 % sont concentrés dans les quartiers les plus attractifs pour les touristes. Parmi les principales conséquences de cette forte expansion, les sondés mettent en avant la hausse des prix des logements et du coût de la vie dans ces zones.


Le rapport se concentre sur les 20 plus grandes villes touristiques d’Espagne et a la collaboration des six qui concentrent le plus de résidences touristiques : Barcelone, Madrid, Valence, Séville, Malaga et San Sebastián. Plus de données sur cette enquête dans Exceltur exhorte le gouvernement à réglementer le logement touristique par décret-loi.

Le studio Revitur doit son nom à l’objectif qu’il s’est fixé : revitaliser les quartiers les plus touristiques et augmenter l’apport socio-économique du tourisme, en améliorant le cadre réglementaire qui encadre ce type d’hébergement. Il souligne que des 346 921 places d’hébergement touristique qu’il y avait en 2010, dans les villes analysées, il est passé à 788 136, en 2019, et sur ce chiffre, 361 373 sont de nouvelles places en résidences de tourisme.

Il a analysé 98 quartiers de ces villes pour connaître les implications de ce type d’hébergement, avec 2 400 enquêtes auprès des habitants de ces zones, les plus centrales et les plus attractives pour les touristes. Le rapport détecte une augmentation notable de la pression touristique dans les bâtiments. En effet, il y a en moyenne 18,1 logements touristiques pour 100 habitants.

“La situation est extrême dans certains des quartiers les plus emblématiques” des six villes analysées, conclut l’analyse.


Parmi les conséquences de la “croissance incontrôlée des maisons à usage touristique” -selon la plainte d’Exceltur- pour les quartiers analysés, l’enquête indique la réduction du nombre de maisons pour les résidents et l’augmentation de leurs prix. 6% des maisons de ces zones sont devenues à usage touristique, avec des données de 2019, conclut le rapport.

Outre l’augmentation du coût du logement et de la vie dans le quartier, les personnes interrogées ont mis en évidence d’autres effets sur les communautés voisines, comme les désagréments dus au bruit généré par les usagers, les comportements incivils et l’usure des espaces communs.

eltur