Le gouvernement régional d’Estrémadure a tenu une réunion avec les représentants de l’Association des entreprises familiales d’Estrémadure (AEEF), au cours de laquelle ils ont évoqué l’allègement fiscal dont bénéficient les entreprises familiales.

La ministre des finances et de l’administration publique du gouvernement régional d’Estrémadure, Elena Manzano, a tenu une réunion avec des représentants de l’Association des entreprises familiales d’Estrémadure (AEEF), au cours de laquelle de nouvelles mesures fiscales ont été proposées, en l’occurrence en matière d’impôt sur les successions et les donations.

Concrètement, la réunion a proposé l’élimination de l’impôt sur les successions et les donations pour la majorité des contribuables, avec une réduction de 100% pour les groupes de parenté I et II (parents, enfants et ascendants) pour les premiers 500.000€ de revenu imposable.

De plus, M. Manzano a indiqué qu’une “inégalité” sera corrigée avec une nouvelle réduction afin d’améliorer le traitement des groupes III et IV (pas de famille au premier degré) lorsqu’ils ont un lien de parenté particulier.

“Ces mesures corrigent les inégalités et assurent la justice fiscale”, a déclaré M. Manzano, car, a-t-il expliqué, “il n’est pas juste que l’Estrémadure soit la région où la charge fiscale est la plus élevée par rapport aux communautés environnantes, car cela permet aux entrepreneurs et aux investissements d’aller plus facilement dans les communautés où la fiscalité est moins élevée”.

Cette mesure fiscale s’ajouterait à celle récemment approuvée la semaine dernière concernant la réduction des taux des deux premières sections de l’IRPF ou du Tarif 0 aux nouveaux travailleurs indépendants avec 960€ par an pour faire face au coût de l’inscription au Régime spécial des travailleurs indépendants.

En ce sens, l’AEEF, qui a manifesté son intention de travailler “unie” avec l’administration régionale de la communauté autonome, a jugé “positive” cette réduction d’impôt, notant que “plus l’imposition est faible, plus il y a d’investissements dans la région”, indique le conseil d’administration dans un communiqué de presse.

Ainsi, ils soulignent que moins les entreprises et même les citoyens paient d’impôts, “plus grande est la possibilité de consommer et d’investir” car, ajoutent-ils, “il faut tenir compte du fait qu’une grande partie des revenus est obtenue par le biais de la fiscalité indirecte, c’est-à-dire dans la consommation avec des impôts tels que la TVA, par exemple”.

Plusieurs régions ont supprimé les droits de succession et de donation

Plusieurs régions autonomes ont annoncé la suppression de l’impôt sur les successions et les donations au cours des derniers mois, à la suite des changements intervenus dans les gouvernements régionaux à la suite des élections du 28 mai.

La communauté de Valence a été la première à confirmer la suppression de l’impôt. En fait, il s’agit de la première mesure de la législature, et il s’est engagé à faire de la réduction des impôts dans la région l’épicentre de son mandat.

Lors de son débat d’investiture, Carlos Mazón, président du gouvernement régional de Valence, a déclaré que l’abolition de cet impôt est “une question de dignité historique et sociale” et que tant qu’il sera au gouvernement régional, les citoyens “ne paieront plus jamais deux fois l’effort d’une vie“. “Les familles valenciennes paient trop d’impôts pour ne pas recevoir des services qui ne sont pas à la hauteur”, a-t-il insisté. Il a également confirmé d’autres mesures telles que la réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques pour tous les contribuables, mais surtout pour les revenus moyens et faibles, l’élimination de la taxe de séjour et la réduction de l’impôt sur les transferts de propriété (ITP), afin de le rendre progressif.

Le président du gouvernement des Baléares, la populaire Marga Prohens, a annoncé plusieurs réductions d’impôts en juillet, dont l’abolition de l’impôt sur les successions et les donations entre parents et enfants, petits-enfants et grands-parents, et entre conjoints, à la fois au moment du décès et pour les héritages en cours de vie, par le biais de pactes successoraux.

Dans le cas d’héritages entre frères et sœurs ou entre oncles et neveux, si le défunt n’a pas de descendants, la réduction sera de 50%, et dans le cas où il a des descendants, la réduction sera de 25%. La réforme s’applique aussi bien aux héritages par décès qu’aux héritages en vertu de ce que l’on appelle les pactos sucesorios (pactes successoraux) ou les héritages en cours de vie en vertu du droit civil des îles Baléares”, selon le communiqué de presse du gouvernement. En outre, il a annoncé des modifications de l’impôt sur les transferts de propriété (ITP), qui s’applique à l’achat et à la vente de logements d’occasion, pour certains groupes, tels que les jeunes jusqu’à 30 ans, les personnes handicapées, les familles nombreuses, les familles monoparentales ou les familles avec des personnes handicapées à charge.

En septembre, c’était au tour des îles Canaries. Au début du mois, le Conseil de gouvernement des îles Canaries a approuvé une réduction de 99,9% de l’impôt sur les successions et les donations, ce qui lui permettra de ne plus recevoir environ 18 millions d’euros par an. Cette mesure concernera essentiellement la tranche familiale en cas d’héritage – enfants, conjoints, oncles, tantes et neveux -, tandis que dans les donations, les parents au troisième ou quatrième degré et les parents extérieurs seront exclus.

Enfin, la Rioja a décidé d’étendre aux parents, aux enfants et aux conjoints la réduction d’impôt de 99% (le taux d’imposition de 1% est maintenu), qui était limitée depuis 3 ans aux revenus imposables inférieurs ou égaux à 400.000€. Cette suppression se traduira par une diminution des recettes fiscales de 8,3 millions d’euros.

Elle rejoint ainsi le groupe des 8 régions autonomes du régime commun (Andalousie, Baléares, Canaries, Cantabrie, Castille et Léon, Estrémadure, Madrid et Murcie) dans lesquelles il est moins coûteux de léguer aux parents les plus proches (groupes I et II de l’impôt), même que dans les communautés forales, et où il n’y a pas de pénalité pour ceux qui font une donation à leurs enfants ou pour les biens qui sont déjà imposés par le biais de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, de l’impôt foncier, du droit de timbre, de la TVA et de l’impôt municipal sur les plus-values.