Hosteltur, 21 avril 2022

La SNCF, qui n’a pas voulu renouveler l’accord avec son homologue espagnol Renfe pour continuer à exploiter des services internationaux entre la France et l’Espagne, exploitera seule la ligne à grande vitesse entre Paris et Barcelone à partir de décembre de cette année, lorsque l’accord “Renfe-SNCF en coopération”, coordonné par la société de commercialisation conjointe Elipsos, prendra fin.

L’accord devait expirer à la fin de 2021 et a été prolongé d’un an en raison de la pandémie de COVID-19. La compagnie exploite deux lignes reliant Barcelone à Paris et Lyon et prévoyait à l’époque de doubler prochainement les liaisons, notamment une liaison entre Madrid et Marseille avec des arrêts intermédiaires à Tarragone et Saragosse.

Des sources de la SNCF ont déclaré à Efe qu’elles travaillaient au lancement d’une offre 100% propre entre Paris et Barcelone, “en synergie avec le reste de l’exploitation domestique” en France.

La ligne sera couverte par ses TGV Inoui. Les sources, qui n’ont pas fait allusion aux autres trains exploités conjointement avec Renfe à travers la filiale Elipsos (Lyon-Barcelone et Marseille-Madrid), ont souligné que “nous envisageons une projection ambitieuse sur le marché ibérique en pleine expansion”.

La SNCF a tenu à préciser que toute évolution des services du corridor entre la capitale française et la capitale catalane se fera “en concertation avec l’ensemble des agents d’Elipsos, afin de leur offrir un accompagnement personnalisé le moment venu”.

Renfe et la SNCF exploitent des services ferroviaires transfrontaliers par l’intermédiaire d’Elipsos depuis 2013, mais selon l’entreprise publique française, si la ligne Paris-Barcelone a démontré son “potentiel” face à la concurrence du transport aérien, la pandémie a “fortement affaibli” les résultats de la filiale commune depuis 2020.

Il a assuré qu’il a essayé avec Renfe de trouver des solutions pour améliorer la performance économique d’Elipsos, mais “aucune solution commune satisfaisante n’a été trouvée”, donc, en février dernier, il a communiqué la résiliation de l’accord qui prendra fin le 12 décembre.

L’opérateur français a fait son entrée sur le marché espagnol avec sa propre exploitation en mai 2021 avec sa marque low-cost à grande vitesse Ouigo sur la ligne Madrid-Barcelone. Bientôt, elle prévoit d’opérer dans quelques semaines sur le corridor Madrid-Valence et, avant la fin de l’année, sur le corridor Madrid-Alicante.

Source Hosteltur