La cotisation supplémentaire sera d’environ 1% en 2025 et augmentera à raison de 0,25 point par an jusqu’à atteindre 6% en 2045, comme le prévoit la réforme des retraites.

Le 26 mars, le Conseil des ministres a approuvé un arrêté royal qui, entre autres mesures, intègre le développement réglementaire nécessaire à l’application de la contribution de solidarité établie dans la dernière réforme des pensions pour les salaires les plus élevés qui dépassent la base maximale à partir de 2025. À cette fin, l’actuel règlement sur la contribution et le règlement a été modifié.

Comme l’a indiqué le ministère de l’inclusion, de la sécurité sociale et des migrations, cette mesure d’aide au paiement des pensions sera mise en œuvre progressivement. La contribution sera d’environ 1% en 2025 et augmentera à raison de 0,25 point par an jusqu’à atteindre environ 6% en 2045 (5% à la charge de l’entreprise et 1% à la charge du travailleur). En 2024, la base de cotisation maximale est de 4 720,5€ par mois, soit 56.646€ par an.

Conformément à la réforme des pensions approuvée il y a un an, cette contribution sera appliquée par tranche de salaire jusqu’en 2045. À la fin de cette période, le taux de cotisation sera de 5,5% pour les personnes dont le salaire se situe entre la base maximale et 10% de plus ; de 6% pour les salaires qui dépassent la base maximale de 10% à 50% ; et de 7% lorsque le salaire dépasse la base maximale de 50%. Cette contribution de solidarité ne s’appliquera pas aux travailleurs indépendants.

En résumé, comme le résume le blog BBVA Mi jubilación, “à l’heure actuelle, toute la partie du salaire qui dépasse la base maximale de cotisation est exonérée du paiement des cotisations de sécurité sociale. Avec cette nouvelle cotisation de solidarité, à partir de 2025, les cotisations seront également payées pour la partie du salaire qui dépasse la base maximale, sans que le travailleur ne génère de droits à pension supplémentaires pour cette cotisation de solidarité. En résumé, il s’agira d’une surcharge de cotisations pour les personnes ayant des salaires plus élevés, c’est-à-dire celles qui dépassent la base maximale de cotisation,

La Banque d’Espagne analyse l’impact

Comme l’explique la Banque d’Espagne dans un rapport sur les principales mesures de la réforme des retraites, publié en juin dernier, cette contribution supplémentaire “est déterminée par un tarif progressif de trois tranches, dont les taux marginaux augmentent jusqu’en 2045. En particulier, les taux varieront entre 0,92% et 1,17% en 2025 et augmenteront d’année en année jusqu’à atteindre un taux minimum de 5,5% et un taux maximum de 7% en 2045. Le taux minimum correspond aux salaires compris entre l’assiette maximale et une majoration de 10 % de celle-ci, tandis que le taux maximum s’appliquera aux salaires dépassant de 50 % l’assiette maximale. La répartition de cette nouvelle contribution entre l’entreprise et le travailleur maintient la même relation que le taux de contribution pour les contingences communes”.

Dans le document, le contrôleur financier souligne que le nombre de personnes dont la base de cotisation est au maximum légal s’élève à environ 1,3 million en 2021, ce qui représente 6,8% du nombre total d’affiliés à la sécurité sociale.

Par caractéristiques, explique-t-il, la base de cotisation maximale serait plus répandue chez les hommes que chez les femmes (8,2% contre 5,1%) et chez les personnes d’âge moyen que chez les jeunes ; par exemple, le pourcentage d’affiliés cotisant à la base maximale dépasserait 8% dans le groupe des travailleurs âgés de 44 à 63 ans, alors qu’il serait inférieur à 3% chez les travailleurs âgés de moins de 30 ans. Selon le niveau d’éducation, le pourcentage de travailleurs dont l’assiette de cotisation est plafonnée atteindrait 19,3% parmi ceux qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur, tandis qu’il serait de 7,5% et de 1,3% parmi ceux qui ont un diplôme intermédiaire ou un diplôme inférieur ou équivalent à un certificat de fin d’études, respectivement. En revanche, les cotisants à la base maximale seraient relativement plus nombreux dans les grandes entreprises. En particulier, ils représenteraient 2,4% dans les entreprises comptant entre un et neuf travailleurs, tandis qu’ils atteindraient 9,7% et 13,8% dans les entreprises comptant respectivement entre 50 et 499 travailleurs et au moins 500 travailleurs.

Par secteur, les proportions les plus élevées de travailleurs cotisant au taux maximum se trouveraient dans les services financiers (54,4%), les activités de conseil en gestion d’entreprise (20,2%), les activités de services informatiques (19,3%) et les activités de soins de santé (17%).

Enfin, la Banque d’Espagne reconnaît que “les salaires inférieurs à la base maximale de cotisation ne seront affectés que par le mécanisme d’équité intergénérationnelle, tandis que les revenus plus élevés devront faire face à l’augmentation des cotisations découlant des 3 actions indiquées” : le mécanisme d’équité intergénérationnelle, l’augmentation de la base maximale de cotisation supérieure à l’IPC et la cotisation supplémentaire sur les salaires supérieurs à la base maximale de cotisation.

Autres mesures approuvées par le Conseil des ministres

Le règlement approuvé cette semaine en Conseil des ministres clarifie également plusieurs procédures de gestion dans le domaine de la sécurité sociale afin d’offrir une plus grande sécurité juridique aux citoyens.

Ainsi, selon le contenu du décret royal approuvé, la Trésorerie générale de la sécurité sociale (TGSS) prolonge jusqu’au 30 juin le délai imparti aux travailleurs indépendants corporatifs pour communiquer certaines données sur leur activité, nécessaires dans le nouveau système de cotisation basé sur le revenu réel du Régime spécial des travailleurs indépendants (RETA), en vigueur depuis l’année dernière.

Ces informations comprennent la raison sociale et le numéro d’identification fiscale de l’entreprise ou de la communauté de biens dont le travailleur indépendant est membre ; s’il est directeur ou administrateur ou s’il fournit d’autres services à l’entreprise ; son pourcentage de participation au capital social de l’entreprise ; les nom et prénom(s) et numéro de carte d’identité ou équivalent des membres de la famille avec lesquels le travailleur indépendant vit ; le numéro d’identification fiscale du client dont il dépend financièrement ; l’association professionnelle auprès de laquelle il doit s’inscrire ; et le numéro d’identification fiscale de la ou des sociétés pour lesquelles il exerce des activités privées complémentaires.

Le décret royal modifie également le règlement général de recouvrement afin de clarifier les conditions de paiement échelonné des prestations indûment perçues, avec un montant minimum de 100€ par mois et jusqu’à un maximum de 5 ans.

Elle étend également le caractère obligatoire du prélèvement automatique pour le paiement des cotisations aux travailleurs du régime spécial des travailleurs agricoles, en période d’inactivité, et aux travailleurs ayant conclu des accords spéciaux avec la sécurité sociale. Selon le ministère, ces travailleurs bénéficieront ainsi d’une plus grande sécurité juridique.

Source : Idealista