Après 5 ans à Lisbonne, la Web Summit (évènement annuel majeur des professionnelles de la technologie et du digital) cherche une autre ville pour s’installer et pourrait choisir la ville de Valencia.
Le dossier de candidature a officiellement été déposé et tout est fait pour séduire les organisateurs de ce rendez-vous international devenu en 10 ans incontournable puisqu’il attire plusieurs dizaines de milliers de personnes pendant 4 jours.
La Generalitat et la mairie de Valencia ont donc présenté un dossier de candidature pour montrer que la ville, en plus d’avoir toutes les infrastructures nécessaires pour organiser les conférences, séminaires et autres rencontres peut aussi loger les quelques 65 ou 70 000 visiteurs attendus des quatre coins de la planète. Car ce Web Summit est devenu une référence puisque les 400 participants de la première édition à Dublin en 2008 sont devenu près de 70 000 !
Les projecteurs du monde entier braqués sur Valencia avec plus de 2 000 journalistes accrédités et les plus grands acteur du Web et du monde digital, voilà qui séduit une mairie soucieuse de développer et moderniser son image d’autant que ce type d’événement peut générer jusqu’à 300 millions d’euros de retombées économiques. Le ticket d’entrée est lui de 5 millions d’euros qui seraient payés conjointement par la mairie et la Generalitat.
Mais si les installations de la Feria Valencia, du Palais des Congrès, de la Marina, de l’Opéra ou du Musée des Sciences semblent offrir suffisamment d’espaces et de possibilités, de sérieux doutes persistent sur les réelles capacités d’hébergement de la ville et de la région. Car il suffit de compter pour s’apercevoir que les 18 367 lits recensés à Valencia ou les 38 656 places repartis sur l’ensemble de la province ne suffisent pas…Il y a bien les fameux logements touristiques, mais la municipalité souhaite en fermer près de 15 000…Reste un certain nombre de chambres qui seraient louer à des bateaux de croisière (le dossier parle de 1 400 cabines possible) mais on arrive difficilement au nombre de 70 000… Gageons que la troisième ville d’Espagne fera valoir ses autres (et nombreux) atouts pour que la faiblesse de ses infrastructures hôtelières ne l’empêche pas d’être retenue.
Rien que pour l’Espagne, Barcelone, Madrid et Bilbao sont en compétition et il faudra patienter jusqu’au mois de novembre prochain pour savoir quelle grande ville européenne aura le privilège d’avoir été choisi.
Laurence Lemoine