Le dernier maillon de la logistique représente 50,3 % des dépenses totales, selon le rapport Last Link : Quantifying the cost, par Cushman&Wakefield. (EjePrime)
Plus de rapidité, plus d’économies ? Le dernier kilomètre et l’imposition de livraisons rapides sont devenus un casse-tête pour les distributeurs ces dernières années et l’un des coûts les plus élevés de toute la chaîne de transport. Toutefois, l’augmentation de la vitesse des expéditions, par le biais des hubs de plateformes logistiques, pourrait permettre d’ajuster les coûts et d’améliorer l’efficacité de cette phase de la logistique, selon le rapport Last Link : Quantifying the cost, préparé par Cushman&Wakefield.
Le rapport fait valoir que la réduction des délais de livraison au consommateur de dix minutes pourrait réduire le coût dans chaque centre de distribution jusqu’à un million d’euros. Pour ce faire, les entreprises doivent installer des espaces logistiques au centre des villes les plus encombrées comme Londres, Paris, Madrid ou Milan.
Le rapport souligne que le transport vers le consommateur final représente 50,3% des dépenses totales de logistique du dernier kilomètre, alors que la gestion des stocks, qui représente 21,8%, ou les ressources humaines, sont fixées à 9,5%. L’une des principales causes est la congestion des zones urbaines, avec l’accumulation des coûts de l’essence ou des salaires plus élevés pour les transporteurs.
Le coût le plus élevé au sein de la chaîne logistique concerne le transport, qui représente 50,3 % du total
En installant des centres logistiques dans le centre ville, le coût du transport serait réduit de 50% à 32% du total, soit près de 57% de moins. En outre, les entreprises obtiendraient une valeur qualitative grâce à la satisfaction des clients en offrant un service plus rapide et plus efficace.
Le prix des centres de distribution urbains
Selon la ville, le coût d’un emplacement au centre ville peut être cinq fois supérieur au prix d’un entrepôt logistique traditionnel. Dans le cas de Londres, où le marché en ligne est déjà mature (96 %), le loyer des centres-villes est quatre fois plus élevé que celui des entrepôts de la périphérie. Il existe déjà de nombreux sites urbains en service, mais la tendance est à l’apparition de nouveaux sites et à la hausse des prix au fil du temps.
Parmi les villes analysées, Paris souffre du loyer le plus élevé. La pénétration du e-commerce représente 76% et les loyers peuvent être jusqu’à cinq fois plus élevés que les loyers traditionnels. De plus, on prévoit que l’apparition de ces magasins dans la ville augmentera de 250 %.
Le coût d’un entrepôt en centre-ville peut être cinq fois supérieur à celui d’un entrepôt logistique traditionnel
Dans la ville de Madrid, où le canal en ligne n’a atteint qu’un taux de pénétration de 63 %, les locations dans les centres villes sont deux fois plus chères qu’un point de distribution dans les banlieues. Les prix sont bas par rapport à d’autres villes, c’est pourquoi Cushman & Wakefield estime qu’il y aura une augmentation.
Le cas de Milan est similaire à celui de l’Espagne, avec un marché encore immature qui commence à prospérer. Les loyers dans les centres-villes n’augmentent que légèrement, de sorte qu’ils n’atteignent pas un profit total. Tout cela est de bon augure pour une augmentation des prix dans toutes les catégories d’actifs.
Source et suite : EjePrime