Le secteur de l’hôtellerie prépare une offensive contre les locations touristiques illégales, une activité qui s’est multiplié ces dernières années avec la crise. Sur Internet, des milliers de logements et chambres sont annoncées pour des prix beaucoup plus bas que ceux des hôtels.
Cette situation provoque une évasion de 3 milliards d’euros par an en impôts. La Confédération Espagnole d’Hôtels et Logements Touristiques, Cehat, considère que « ce genre d’offre se situe normalement dans l’économie souterraine et met gravement en danger la viabilité de l’industrie espagnole du tourisme, la plus importante du pays ». Les dernières informations publiées par Frontur (l’Institut d’Études Touristiques) dévoilent que 37% des touristes étrangers en Espagne louent un logement non hôtelier, ce qui représente une croissance de 8,6% dans les huit premiers mois de l’année. La croissance du secteur hôtelier a été du 2,3%.
L’Etat a demandé aux Communautés autonomes de réguler l’activité de ces établissements. La Catalogne a été pionnière en établir, depuis novembre 2012, une normative pour ce type de location touristique : les périodes doivent être inférieures à 30 jours, les chambres individuelles ne peuvent pas être louées et des taxes sont imposées aux propriétaires.