La crise s’éloigne de plus en plus en Espagne, qui aujourd’hui, est non seulement sous le spot des investisseurs internationaux, mais devient de plus en plus prisée par le secteur du luxe.
Si les promotions immobilières se sont faites assez rares depuis 20 ans, elles reviennent aujourd´hui en force. Même si, par rapport aux autres capitales européennes, Madrid a pris un retard considérable, qui désole ceux qui recherchent un haut standing. Dernièrement, seules quelques promotions très luxueuses autour du Retiro ont vu le jour. Des appartements vendus entre 6.000 et 13.000 euros le m2 (13.000 et plus on parle encore des Atiques et non des appartements au premier et deuxième étage).
Pourtant, la demande a toujours été présente à Madrid, bien que les promotteurs étaient plus alléchés par la quantité en périphérie plutôt que par la qualité en centre ville. Cela explique en partie les nombreux « champignons de terre vides » que l’on peut apercevoir à travers son hublot en décollant de Madrid.
Depuis la fin de la crise, les « Socimi » s’organisent, rentrent en bourse et diversifient leurs actifs. Elles ont compris que la demande pour le luxe en centre ville est revenue. Cela est lié au fait qu’un grand nombre de sociétés quittent la Catalogne pour Madrid, de ce fait, leurs dirigeants cherchent un pied à terre madrilène. On note également des conditions fiscales bien plus avantageuses à Madrid qu’à Barcelone, surtout en ce qui concerne le capital. Les acheteurs avec capital s’installent donc plus à Madrid, ce qui favorise la demande.
Enfin, Madrid a pris un tel retard dans le domaine du luxe, qu’il y a beaucoup à faire : les immeubles offrant conciergerie, piscine, salle de gym, appartements de standing, attentions personnalisées etc. sont quasiment inexitants en centre ville (surréaliste pour une capitale latine).
Des promotions font leur apparition et l’on trouve de plus en plus de bien vendus en Off market, comme cette propriété de Lagasca99. Il s’agit d’un immeuble de 42 appartements qui aurait été vendu 40% en off market alors que le prix moyen du m2 est de 11.000 euros. Elle dispose d’atiques de 700 m2 à 14.000 euros le m2. Etalé sur un total de 26.000 m2, le bâtiment dispose d’un SPA, d’une salle de gym, d’une piscine intérieure et extérieure. Le promotteur, Lar, aurait payé en 2002 2.500 euros le m2 pour le terrain sur lequel il a bati sa promotion.
PC