Les jours fériés des 6 et 8 décembre forment chaque année le pont le plus long de l’année. Un véritable aqueduc qui bloque le pays et coûte à l’Espagne 1,2 milliards d’euros. Le pont de la Constitution est dû au chevauchement, à un jour d’intervalle, du jour d’anniversaire de la Constitution (approuvée par le référendum du 6 décembre 1978) et celui de la fête de l’Immaculée Conception (le 8 décembre). Les Espagnols font généralement le pont avec le week-end précèdent ou suivant. Mais lorsque les jours fériés tombent, comme cette année, un mardi et un jeudi, certains salariés ne travaillent pas pendant neuf jours consécutifs. Une véritable catastrophe économique pour les entreprises espagnoles. Les organisations patronales parlent de « scandale » qu’il est urgent de réformer : « C’est l’exemple le plus flagrant du besoin de modification des ponts, alerte Jesus Terciado, présidant de Cepyme (confédération espagnole des petites et moyennes entreprises), certaines entreprises ferment la semaine entière ». Déplacer les jours fériés au lundi Le pont de la Constitution aurait un coût total de 1,2 milliards d’euros, dus à une perte de compétitivité et de productivité dans la plupart des secteurs. Les professionnels des produits frais on du mal à écouler leurs stocks entre deux jours fériés. Les industries perdent beaucoup d’argent à tout remettre en route le lundi, le mercredi et le vendredi, la plupart d’entre elles ont donc décidé de fermer toute la semaine. Devant un tel désastre économique, organisations patronales et syndicales réfléchissent au fait de déplacer les jours fériés au lundi, jour de la semaine qui nuirait le moins à l’ensemble des entreprises et pourrait même favoriser le secteur du tourisme. Les jours fériés concernés par la nouvelle mesure seraient le jour du travail (1er mai), le jour de la Vierge (15 août), la Toussaint (1er novembre), le jour de la constitution (6 décembre), le jour d’Immaculée Conception (8 décembre) et le jeudi saint. Aurélie Chamerois