Le secteur de la logistique est confronté à plusieurs défis. Des facteurs tels que le manque de disponibilité ont entraîné une hausse des prix, qui ont déjà atteint entre 400 et 550 euros le m2 dans la zone métropolitaine de Barcelone, en raison de la limitation géographique de cette région. Dans la première couronne de Madrid, le m2 se vend entre 290 et 315 euros, selon JLL. La 2ème couronne du marché catalan se situe entre 350 et 450 euros le m2, alors que la 2ème couronne de Madrid est beaucoup plus basse, avec une fourchette de 160 à 220 euros. Le 3ème anneau en Catalogne se situe entre 120 et 200 euros par m2, tandis que le 3ème anneau à Madrid se situe entre 90 et 125 euros.
Dans un récent rapport, le cabinet de conseil souligne que les principaux défis pour le segment logistique sont la pénurie de terrains, les réglementations en matière d’urbanisme, les coûts de développement et l’infrastructure du dernier kilomètre. Le cabinet évoque également la nécessité de maintenir le niveau de durabilité des actifs, la concurrence entre les régions et l’adaptation technologique de l’activité logistique.
D’un autre côté, elle estime que des facteurs tels que le commerce électronique, le nearshoring (externalisation de services vers des entreprises d’autres marchés) et la logistique verte devraient faciliter les opérations dans ce domaine. JLL voit également des opportunités dans l’intermodalité, la régénération urbaine, les investissements étrangers, la spécialisation et les fonds européens.
JLL voit des opportunités dans la logistique grâce au commerce électronique et au nearshoring
Parmi les tendances actuelles du marché des terrains logistiques, selon JLL, il y a un plus grand appétit pour l’investissement qui, selon chaque profil, peut être orienté vers des terrains à usage final ou des terrains en attente de gestion de développement urbain. D’autre part, le cabinet de conseil souligne un intérêt croissant pour l’investissement dans des zones en développement qui sont encore en attente d’approbation, ce qui « rendra les parcelles disponibles à des prix plus compétitifs que le marché actuel des terrains urbains consolidés ». En outre, sur les marchés où le stock est insuffisant, comme en Catalogne, les promoteurs commenceront à rechercher des projets de partenariat public-privé, afin de générer des opportunités à moyen et à long terme en « accélérant » les processus d’approbation du développement urbain.
JLL considère également le cas catalan comme un exemple de la façon dont les promoteurs planifient des « plateformes logistiques de pointe », qui visent à maximiser les retours sur investissement et à apporter plus d’espace logistique louable sur le marché. Le cabinet de conseil explique que ces constructions à plusieurs niveaux permettent de doubler la surface au sol, tout en utilisant moins de terrain et en aidant les prix du marché à se stabiliser. Par exemple, Goodman à Castellbisbal (Barcelone) dispose d’un bâtiment de deux étages d’une superficie de 26.405 mètres carrés sur un terrain de seulement 25.931 m2.
En ce qui concerne Madrid, JLL inclut dans son rapport des réglementations qui influencent le développement de terrains à usage industriel. Le décret 15/2023 crée et réglemente l’accélérateur d’investissement de cette région, dans le but de réduire de moitié le temps bureaucratique nécessaire à l’approbation de l’urbanisme. À cette fin, il allègue la nécessité de l’intérêt général. Ainsi, ce décret établit que, lorsqu’un projet est déclaré d’intérêt spécial pour la région, un traitement préférentiel et urgent sera appliqué pour éviter les retards bureaucratiques.
D’autre part, la loi 39/2015 définit que, pendant les phases de rectification des lacunes et de soumission des rapports, il est possible de suspendre le délai légal maximum pour la résolution d’une procédure administrative et la notification de sa résolution.
Source : Ejeprime