Depuis l’été 2018, la Catalogne est la région qui compte le plus de cas de ce type, avec plus de 4.100 procédures, selon les données de la CGPJ.
Depuis l’été 2018, la Catalogne est la région qui en compte le plus Les tribunaux ont reçu au cours des 5 dernières années près de 17.000 poursuites pour squat illégal de logements dans toute l’Espagne. Selon les données du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), entre le troisième trimestre 2018 et le deuxième trimestre de cette année, ce qui totalise à peine 5 ans, 17.264 affaires de ce type ont été enregistrées dans les tribunaux d’instruction et de première instance, avec une moyenne de 9 demandes par jour.
Les dernières données publiées, qui se réfèrent à cet été, indiquent que le nombre de procès intentés par des citoyens pour squat illégal s’élève à 373, soit une diminution de 38,6% par rapport à l’année précédente, ce qui rompt avec la tendance à la hausse du printemps.
Au deuxième trimestre, la CGPJ a enregistré 797 procédures, soit 2,3% de plus qu’au cours de la même période de 2022 (740) et 26,7% de plus qu’au cours des 3 premiers mois de cette année (629). En termes absolus, le nombre d’affaires déposées au deuxième trimestre est le plus élevé depuis près de 2 ans (depuis le troisième trimestre 2021, avec 906 affaires), tandis qu’entre janvier et septembre, 1.799 actions en justice pour squat illégal de logements sont parvenues aux tribunaux dans toute l’Espagne.
Cependant, les niveaux enregistrés ces derniers mois sont loin de ceux de la fin de l’année 2018 ou 2019 et du printemps 2021, où l’on comptait plus d’un millier de cas par trimestre.
Ces données incluent les demandes des propriétaires qui sont des particuliers, des organisations à but non lucratif ou des entités publiques qui possèdent des logements sociaux, qui conduisent ensuite à des procès de possession verbale pour squattage illégal de logements.
Des poursuites pour squat sont engagées devant les tribunaux espagnols
La Catalogne, la région avec le plus de réclamations
Si l’on examine les données accumulées par communauté autonome, on découvre que la Catalogne est en tête du classement national, avec plus de 4.100 procès en cinq ans, soit pratiquement un quart du total (23,9%).
Elle est suivie par l’Andalousie, avec plus de 3.500 procédures, Valence, avec plus de 2.200, Madrid, avec plus de 1.500, et Castille-La Manche, avec plus de 1.100. Ces 5 régions représentent à elles seules 73,5% des plaintes pour squat dans l’ensemble du pays au cours des 5 dernières années.
Les îles Canaries, les îles Baléares, Murcie et la Galice sont à l’écart, avec toujours plus d’un demi-millier de procédures, tandis que les autres régions autonomes ont déjà enregistré moins de 500 plaintes au cours des cinq dernières années. Les autres régions autonomes ont déjà enregistré moins de 500 demandes au cours des cinq dernières années. En bas du classement, on trouve la Navarre et La Rioja, avec moins de 100 unités.
Les affaires de squats devant les tribunaux
Si l’on examine l’évolution des procédures engagées, on constate que quatre régions autonomes ont enregistré une augmentation du nombre de plaintes pour squat illégal de propriétés résidentielles au cours de l’été, les Asturies, l’Estrémadure et La Rioja en tête (avec des augmentations de 150%), suivies par la Galice (31,8%). À l’autre bout du tableau, on trouve la Navarre, qui est la seule à n’avoir enregistré aucun cas au troisième trimestre, ainsi que la Cantabrie et la Murcie, avec des baisses de plus de 70% d’une année sur l’autre, tandis qu’en Catalogne, en Castille-La Manche, en Castille-et-León et en Cantabrie, les baisses sont d’au moins 60%.
Au cours des 2 derniers trimestres, Barcelone a été la province où les propriétaires ont intenté le plus de procès pour squat illégal de logements, avec un total de 125 procédures en 6 mois, suivie par Alicante et Madrid (avec 104 cas dans chaque cas), Gérone (76) et Valence (71). En revanche, à Teruel, Guadalajara et Ourense, aucun cas n’a été enregistré.
Les procès pour squattage intentés devant les tribunaux par province
Outre les procès pour squat illégal, les statistiques du Conseil général du pouvoir judiciaire quantifient également le nombre de procédures résolues ces dernières années. Entre 2018 et 2022, 12.739 affaires ont été résolues, 2021 étant l’année la plus en vue (3.300). À la fin de l’année dernière, il restait toutefois plus de 2.500 demandes en suspens. La Catalogne et l’Andalousie sont à nouveau les régions en tête de liste, avec plus de 500 cas en attente de résolution.
Les jugements prennent jusqu’à 20,5 mois en moyenne
Le temps que les propriétaires espagnols doivent attendre pour obtenir une décision d’expulsion des squatters de leur logement continue d’augmenter, après avoir atteint une moyenne de 20,5 mois en 2022, entre les procédures des tribunaux de première instance et celles des tribunaux provinciaux.
Selon les données du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), compilées par idealista/news au milieu de l’année, le délai moyen des procédures verbales d’occupation illégale de logements dans les tribunaux de première instance et les tribunaux civils d’instruction s’élevait à 10,9 mois en 2022, contre 9,6 mois un an plus tôt. En seulement quatre ans, ce délai a plus que doublé (en 2018, la moyenne pour l’ensemble du pays était de 4,9 mois).
Mais à ces temps s’ajoutent les délais d’appel des jugements des Audiencias Provinciales en matière civile, qui ont enregistré en 2022 une moyenne de 9,6 mois, également supérieure aux 8,5 mois des deux années précédentes et aux moins de 7 mois enregistrés en 2017 et 2018.
Dans des régions comme les Baléares, les Canaries, la Castille et Léon et la Communauté de Valence, la procédure de première instance dépasse 11 mois et même un an, ce qui est le cas en Andalousie et en Murcie. De l’autre côté du tableau, on trouve La Rioja, la Navarre et le Pays basque, avec une moyenne de moins de sept mois.
Si l’on ajoute à ces périodes les moyennes régionales des audiences, 4 de ces régions se retrouvent en tête du classement national, avec des périodes supérieures à la moyenne. Il s’agit de l’Andalousie (22,5 mois), des Baléares (23,2 mois), des Canaries (23,5 mois) et de Castille et Léon (31,5 mois). Dans ce dernier cas, il convient de noter que les appels des jugements sont retardés de près de 20 mois, ce qui représente plus du double de la moyenne nationale. Il en résulte un retard total de plus de deux ans et demi.
Durée moyenne des procédures judiciaires pour occupation illégale de logements dans les Communautés autonomes
Les experts rappellent que cette tendance à la hausse est due à plusieurs facteurs, tels que le mauvais fonctionnement de l’administration de la justice en raison d’un manque de ressources, ou la loi sur le logement, une réglementation entrée en vigueur en Espagne en mai dernier et qui a entraîné une modification de la loi sur la procédure civile rendant le processus de récupération d’un bien immobilier encore plus complexe. Selon lui, des changements réglementaires sont nécessaires pour accélérer la récupération des biens.