Le coronavirus provoquera une baisse générale du prix des logements, ainsi qu’un frein important à la signature de ventes et d’hypothèques, et la reprise complète est reportée à 2022. (idealista/news)
Le consensus des experts estime que la baisse des prix se situera entre 6 et 10 %, bien qu’il existe certains types de maisons qui pourraient résister à la crise à venir et même devenir plus chères. C’est ce que soutient Property Buyers by SomRIE, un réseau immobilier de « personal shoppers » ayant des bureaux en Espagne, au Brésil, au Mexique et en Argentine. Dans un rapport, l’entreprise affirme recevoir de nombreux contacts d’investisseurs privés et de professionnels, intéressés à profiter de cette crise pour investir dans le logement.
« La volatilité excessive du marché boursier, la conviction que les taux d’intérêt resteront à des niveaux historiquement bas au cours des prochaines années, et la prévision d’une sortie en U de cette crise qui nous conduira à une reprise économique d’ici un ou deux ans, conduisent de nombreux épargnants ou investisseurs à regarder de plus près le marché immobilier », déclare Enric Jiménez, associé fondateur et PDG de la société.
Selon lui, les logements qui suscitent le plus d’intérêt sont ceux qui ont une terrasse, un jardin, un balcon ou une bonne vue, ceux qui sont situés dans des villes proches des grandes villes et tous ceux qui sont situés dans des endroits de premier choix. Ce type de logement, insiste le réseau immobilier, pourrait avoir une demande plus importante et une hausse des prix conséquente dans les mois à venir s’il n’y a pas de croissance de l’offre. Nous résumons ce qui ressort dans chaque cas
1. Les maisons avec balcon, terrasse, vue ou jardin. « Sans aucun doute, l’une des marques que lle confinement nous laissera est la nécessité de repenser notre maison comme un espace dans lequel vivre réellement. Aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile qu’avant la pandémie de vendre un rez-de-chaussée ou un appartement intérieur, et la demande des acheteurs pour ces maisons bien reliées à l’extérieur augmente chaque jour », précise Jiménez.
2. Des maisons à la périphérie des villes ou même dans des capitales de province autres que le lieu de travail. Les préférences des acheteurs ont complètement changé en six semaines. Selon le partenaire fondateur de Property Buyers by SomRIE, « de nombreux clients qui nous avaient demandé de chercher une maison en centre ville ont tourné leur intérêt vers des quartiers bien reliés de la périphérie, et se sont même intéressés à des maisons dans des capitales provinciales plus éloignées de leur lieu de travail, où il est possible de profiter de beaucoup plus d’espace pour moins d’argent qu’ils ne le pensaient initialement ».
Et il ajoute que la mise en place du télétravail dans de nombreuses entreprises peut inciter de nombreux professionnels à éloigner leur domicile de leur lieu de travail, ainsi qu’encourager de nombreux professionnels d’autres pays à s’installer en Espagne à court et moyen terme, grâce au facteur appelé « le climat et le mode de vie espagnols », souligne-t-il. De fait, les données d’idealista montrent que la demande de logement par les étrangers a pris du poids sur le marché dès le premier mois de confinement.
3. Appartements très bien situés. Après le crash boursier de ces dernières semaines, de nombreux petits investisseurs sont déjà à la recherche d’opportunités d’investissement dans le secteur immobilier. Il s’agit du profil d’un épargnant qui recherche la sécurité et la stabilité que peut lui apporter la location d’un appartement de 40 ou 50 m2 bien situé.
« Je pense que de nombreuses maisons sombres ou mal conçues seront très difficiles à vendre à court et moyen terme. Ces maisons, ainsi que de nombreuses propriétés « haut de gamme », peuvent perdre de la valeur, mais il existe un type de produit très spécifique dont le prix augmentera en raison d’une demande accrue », conclut Jiménez.
De nombreux experts recommandent d’être attentif aux opportunités d’achat ou de vente qui pourraient se présenter du fait de la pandémie de covid-19, mais d’autres conseillent d’attendre que l’ajustement du secteur soit défini avant de prendre la decisión.
Source et suite : idealista/news