Fallas 2019 : après la tempête, le calme et l’heure du bilan…

Alors que les centaines de milliers de visiteurs (des hordes pourrait on écrire) ont maintenant déserté la ville de Valencia, laissant presque un grand vide, que les rues jonchées de tonnes de cendres et déchets en tous genre terminent d’être nettoyées et que l’odeur de poudre mélangée à celle des churros s’estompe, la troisième ville d’Espagne se réveille dans un silence qui contraste avec les pétards, mascletas et feux d’artifices assourdissants et quotidiens qui ont commencé au début du mois. 

Le contraste est frappant : chaque 20 mars, Valencia se réveille, péniblement, car les nuits ont été longues, puis à la frénésie et au chaos des derniers jours, succèdent le printemps et le calme habituel…

Avec la fin des Fallas, vient aussi l’heure du bilan et le moment de faire les comptes et l’inventaire des fêtes dorénavant classées au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité et qui chaque année bât des records de fréquentation.

C’est sans doute ce qui ressort de ces Fallas 2019, puisque la ville semble avoir été à la limite de la sur-fréquentation avec un phénomène de massification jusque-là jamais encore atteint, et du coup, des nuisances importantes pour les habitants….

Aux décibels liés aux divers spectacles pyrotechniques, aux pétards, à la musique des verbenas s’ajoutent celles liées à du pur tapage nocturne de visiteurs au taux d’alcoolémie trop élevé qui prennent les rues pour des toilettes et dépotoirs publiques, et ce, parfois à proximité de monuments historique ou classés. De nombreuses incivilités ont été dénoncées de part et d’autre. Car la grande leçon et question de cette édition 2019, est de savoir jusqu’à quel point Valence peut accueillir autant de visiteurs avec ce que cela engendre en termes de coûts et parfois de nuisances.

De ce fait, le débat sur l’instauration ou non d’une taxe touristique est revenu avec force ces derniers jours, ses partisans insistant sur sa nécessité et sa légitimité. L’idée n’est pas nouvelle mais simple : faire payer aux touristes une taxe qui serait redistribuée aux Commissions Falleras pour financer leur travail ainsi qu’à la municipalité pour payer le surcroît de travail lié à la présence massive de touristes.

Ainsi, le secteur de l’hôtellerie et restauration ne serait pas le seul grand gagnant de cette manne financière générée par la spectaculaire fréquentation touristique : les retombées seraient partagées de manière plus homogène et équitable. 

Le débat sur cette taxe (“el euro fallero” ou plus généralement sur une taxe touristique systématique toute l’année (comme elle existe en France dans des villes ou stations très fréquentées) refait régulièrement surface, mais pour le moment, aucune équipe municipale n’a pu créer un consensus et moins encore l’instaurer.

 

Laurence Lemoine

www.valencia-expat-services.com

Laurence Lemoine
Laurence Lemoinehttp://www.valencia-expat-services.com
Laurence Lemoine est journaliste française. Elle a vécu au Liban, en Haïti, au Royaume Uni, en Gambie et au Portugal. Elle vit depuis de nombreuses années à Valence en Espagne où elle a créé l’agence de relocation valencia-expat-services. En plus de proposer son appui logistique et administratif aux expats qui s’installent sur Valencia et sa région; sa société offre également ses services aux entreprises. L'agence est aussi implantée à Barcelone, Madrid, Javea et Denia. Plus d'infos sur : http://www.valencia-expat-services.com

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