Mujeres Avenir sensibilise le public aux différentes formes de violence à l’égard des femmes qui persistent dans le monde.
Cette action s’inscrit dans le cadre de sa Conférence internationale, organisée en collaboration avec les corps consulaires de cinq pays (France, Turquie, Maroc, Colombie et Équateur).
Madrid, le 18 novembre. Le 17 novembre, l’Association d’amitié franco-espagnole Mujeres Avenir a organisé une importante Conférence internationale à l’Auditorium de l’Institut français de Madrid, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre.

Sous le thème « La violence sexuelle dans ses multiples manifestations : une perspective internationale pour la sensibilisation et l’action », la Conférence a réuni de nombreux participants engagés dans la lutte contre les violences sexistes. Cette Conférence internationale annuelle souligne l’urgence de sensibiliser le public et d’éradiquer ce fléau à l’échelle mondiale.
La question de la violence à l’égard des femmes a été abordée lors de la conférence. Cette violence, définie comme tout acte sexuel commis contre la volonté d’une autre personne, constitue une grave violation des droits humains et un problème structurel qui touche les femmes et les filles du monde entier. Les chiffres mondiaux et nationaux témoignent de la persistance et de l’ampleur de ce phénomène : une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles, et une sur cinq a été victime de son partenaire au cours de l’année écoulée. Par ailleurs, de nombreux cas restent tus par peur, par honte ou par méfiance envers les institutions.
Cette importante conférence internationale a été ouverte par le directeur de l’Institut français, Paul Lalloz, et présentée par Rebeca Ávila, présidente exécutive de Mujeres Avenir. Cette dernière a rappelé que « les violences sexuelles constituent une grave violation des droits humains et un problème structurel qui touche les femmes et les filles du monde entier. Les chiffres mondiaux et nationaux présentés démontrent la persistance et l’ampleur de ce phénomène, et face à cette réalité, la tenue de cette conférence internationale est essentielle pour créer des espaces de réflexion, de sensibilisation et de visibilité pour toutes ses manifestations.»
Parmi les intervenants figuraient d’éminentes personnalités du corps consulaire qui ont présenté les politiques et les actions menées par leurs pays respectifs dans la lutte contre les violences sexistes.
Nathalie Berthy, consule générale de France à Madrid, a expliqué qu’en France, le harcèlement sexiste est désormais considéré comme un délit et non plus comme une simple contravention, passible d’une amende maximale de 3 700 €. Elle a également indiqué que 3 200 contraventions ont été poursuivies en 2024, soit 200 de moins qu’en 2023. Elle a par ailleurs présenté les dispositifs mis en place par le gouvernement français pour lutter contre le harcèlement de rue, tels que le Plan national Angela. Gizem Sen, conseillère à l’ambassade de Turquie en Espagne, a abordé la question du harcèlement au travail, soulignant la stigmatisation dont il fait l’objet et le fait que les femmes choisissent souvent le silence pour ne pas compromettre leur carrière, privant ainsi le marché du travail de talents féminins. Elle a également partagé des statistiques montrant qu’en Turquie, une femme sur quatre déclare avoir subi du harcèlement au travail.
Mónica Dimaté, consule générale de Colombie à Madrid, a démontré comment les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Elle a ensuite expliqué les mesures de réparation adoptées par le gouvernement colombien, qui dispose de bureaux dans tous les pays concernés afin que les victimes déplacées puissent bénéficier d’un soutien juridique et social complet, de réparations et d’un accès à la vérité.
Loubna Totouh, conseillère à l’ambassade du Maroc, a expliqué comment la violence numérique est au cœur du projet social du Maroc et est reconnue par la loi marocaine comme une forme de violence sexiste. Elle a également partagé les données de la dernière enquête nationale, qui révèlent que près de 1,5 million de Marocaines ont été victimes de cyberviolence. Parallèlement, les centres d’écoute et de soutien aux victimes ont apporté leur aide à 260 femmes en 2022, 814 en 2023, 2 573 en 2024 et 1 184 en 2025. Daniela Malo, agente consulaire au consulat d’Équateur à Madrid, a abordé la question des violences sexuelles domestiques, un problème souvent invisible, et a présenté les mesures de protection mises en œuvre par l’Équateur. Enfin, elle a souligné que tant que les problèmes culturels et structurels ne seront pas résolus, les femmes continueront de subir des violences.
L’événement était animé par María José Garrido, psychologue spécialisée dans les violences faites aux femmes et commandante de la Garde civile. Elle a enrichi les débats d’études de cas, en fournissant des données quantitatives et qualitatives sur les types de violences faites aux femmes abordés lors de la conférence.
Rebeca Ávila a clôturé l’événement en remerciant les intervenants et l’animatrice pour leurs présentations pertinentes, ainsi que l’Institut français d’accueillir à nouveau cette conférence internationale cette année.
Acerca de la ASOCIACIÓN DE AMISTAD HISPANO – FRANCESA MUJERES AVENIR:
La Asociación tiene un bureau compuesto por la presidenta fundadora María Luisa de Contes d´Esgranges, tres vicepresidentas, Beatriz Medina, directora de relaciones laborales Grupo LVMH, Anne Viard, socia de Forvis Mazars y Marian Fernández, que preside la comisión de jóvenes dentro Mujeres Avenir. Igualmente, su secretaria general es Pauline Leroyer. Todas ellas componen el “bureau” de Mujeres Avenir, que es el presidido por la Presidenta Ejecutvia, Rebeca Ávila.
À propos de l’Association d’amitié franco-hispanique Mujeres Avenir :
L’Association est dirigée par un conseil d’administration composé de sa présidente fondatrice, María Luisa de Contes d’Esgranges, et de trois vice-présidentes : Beatriz Medina, directrice des relations sociales du groupe LVMH ; Anne Viard, associée chez Forvis Mazars ; et Marian Fernández, présidente du comité jeunesse de Mujeres Avenir. Sa secrétaire générale est Pauline Leroyer. L’ensemble de ces membres forme le conseil d’administration de Mujeres Avenir, présidé par la présidente exécutive, Rebeca Ávila.


