Palma interdit les locations touristiques sur l’ensemble du territoire municipal et proscrit les auberges de jeunesse et les « party boats »

Le maire de Palma, Jaime Martínez Llabrés, a annoncé mardi l’interdiction de toute location touristique sur l’ensemble du territoire communal. Cette mesure s’inscrit dans la stratégie municipale visant à améliorer la qualité de l’offre, à lutter contre les locations illégales et à renforcer l’attractivité de la ville comme destination touristique.

Accompagné de son adjoint, Javier Bonet, le maire a expliqué que d’autres mesures de gestion touristique seront également mises en œuvre, telles que l’interdiction d’ouvrir de nouvelles auberges ou de transformer celles existantes, ainsi que l’interdiction des bateaux de fête sur toute la promenade du front de mer.

Il a précisé que la mairie a déjà préparé un amendement au Plan d’urbanisme pour la mise en œuvre de cette interdiction, qui « sera appliquée dès que possible et aura un effet rétroactif de trois mois à compter de sa date d’entrée en vigueur ».

M. Martínez Llabrés a indiqué que « 639 locations touristiques sont actuellement autorisées à Palma, et ce sont celles-ci qui resteront opérationnelles ; si certaines sont radiées, aucun nouveau logement ne pourra être mis à disposition pour les remplacer ».

Interdiction des nouvelles auberges et bateaux de fête

Le maire a rappelé que la loi n° 8/2012 relative au tourisme aux îles Baléares interdisait déjà l’ouverture d’auberges, bien que plusieurs aient été autorisées lors des deux dernières législatures sous l’appellation d’auberges de jeunesse, lesquelles, dans les faits, fonctionnent comme des hôtels de catégorie inférieure.

Avec la nouvelle décision municipale, aucun nouvel établissement de ce type ne peut être ouvert, ni les établissements existants transformés en hébergements touristiques similaires.

Parallèlement, il a confirmé l’interdiction des bateaux de fête sur toute la promenade du front de mer, une mesure qui entrera en vigueur l’année prochaine et qui a déjà été communiquée à l’Autorité portuaire des îles Baléares. « Le port de Palma est une infrastructure essentielle pour la ville, et son intégration passe nécessairement par l’interdiction des bateaux de fête », a-t-il souligné.

Évolution de la qualité et de la saisonnalité

Le conseiller a insisté sur le fait que ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’un engagement en faveur d’un nouveau modèle touristique de haute qualité, qui a permis de réduire la saisonnalité de 2,01 % ces deux dernières années et de 4,57 % par rapport à 2018, tandis que les dépenses touristiques ont augmenté d’environ 15 %.

Il a également évoqué les données relatives à l’hébergement à Palma, qui témoignent d’une amélioration de la qualité hôtelière, avec une diminution du nombre d’établissements de 1 à 3 étoiles au profit d’hôtels de catégorie supérieure.

Il a également souligné le repositionnement des zones touristiques établies et la mise en œuvre du Plan d’action global de Playa de Palma, assorti d’investissements prévus de plus de 300 millions d’euros, tout en déplorant le refus du gouvernement central de créer un poste de commissaire à la réhabilitation des zones touristiques établies, basé à Palma.

« Nous ne renonçons pas à cet engagement, pris en 2012, et nous continuerons de travailler avec le gouvernement des îles Baléares pour faire progresser la réhabilitation de ces zones grâce à des investissements publics », a-t-il affirmé.

Enfin, il a fait référence à un récent rapport d’Exceltur, qui montre une réduction de 3,7 % des hébergements touristiques illégaux dans les principales villes espagnoles au cours du mois d’août, tandis qu’à Palma, la baisse a atteint 17,4 %. « Notre engagement en faveur de la qualité nous a permis d’obtenir cette réduction », a-t-il conclu.

Source : Hosteltur