L’Espagne soutient une taxe sur les vols en première classe et les jets privés

Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé le soutien de l’Espagne à la création d’une nouvelle taxe sur les billets d’avion de première classe et sur l’utilisation de jets privés.

Sánchez a fait cette annonce lors de son discours lors d’un événement consacré à la mise en œuvre de la « Plateforme d’action de Séville », un outil qui canalisera les initiatives des acteurs publics et privés, lors de la quatrième Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement.

Il a annoncé que l’Espagne rejoindrait une coalition de pays qui œuvreront pour « une plus grande contribution du secteur aérien aux transitions justes et à la résilience climatique grâce à une taxe spécifique sur les billets en classe affaires et sur les jets privés », a-t-il indiqué.

ette initiative, portée par la France et le Kenya, qui inclut également la Barbade, la Somalie, le Bénin, la Sierra Leone et Antigua-et-Barbuda, vise à accroître le nombre de pays taxant les billets d’avion, notamment en première classe, et à taxer les vols en jet privé, selon des sources gouvernementales.

Le président français Emmanuel Macron a estimé que le groupe de pays soutenant cette proposition, défendue depuis longtemps par la France, constituait une avancée. « L’adhésion de l’Espagne est une excellente nouvelle, et nous devons mobiliser toujours plus de pays pour que ces secteurs essentiels, bénéficiaires de la mondialisation, contribuent au financement de cet effort commun », a-t-il ajouté.

Des sources gouvernementales ont indiqué que la coalition de pays œuvrera à accroître le nombre de pays soutenant une contribution accrue du secteur aérien aux transitions justes, en accordant une attention particulière aux voyageurs premium. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la fiscalité verte et de favoriser la solidarité internationale en promouvant des systèmes fiscaux plus progressifs et harmonisés.

La Commission européenne apportera un soutien technique à l’initiative, dont les participants exploreront également les possibilités de généralisation de ce type de fiscalité à l’échelle internationale, conformément au débat actuel au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) sur la décarbonation du secteur aérien.

Source : Ejeprime