Internet a révolutionné nos vies et nos vies professionnelles… le développement au niveau mondial d’entreprises et micro-entreprises liées au monde numérique est continu tout comme la multiplication de start-ups ou de digital-nomads, ces professionnels qui armés seulement d’un ordinateur et bien sur, d’une bonne connexion Internet peuvent depuis n’importe quel endroit du monde, travailler.
Valencia : une Tech City ?
La ville ne fait pas qu’attirer les touristes (+ de 2 millions en 2017, record historique). Ces dernières années, Valencia attire comme un aimant les professionnels du monde digital : créateurs de start-ups, directeur d’agence de marketing, expert en SEO, data scientist, trafic manager, créateur d’application pour smart-phones, designer web, social-média manager, dessinateur de story-bord, brand content manager (sorry pour les amoureux et puristes de la langue française !) en entreprise ou free-lance, ils choisissent Valencia. Est-ce le soleil qui les attire ? le coût modéré de la vie ? la paëlla peut être ?!…Oui bien sûr…mais d’autres facteurs bien plus importants encore, entrent en ligne de compte.
Culture entrepreneuriale et écosystème :
Jouant la carte de l’outsider, la troisième ville d’Espagne a sans doute les moyens de ses ambitions: celles d’être peut-être un jour le pendant européen de la Silicon valley. Pour y parvenir, acteurs du secteur public et privé, main dans la main ou séparément selon les cas, organisent petit à petit un écosystème qui permet aux entreprises non seulement de s’installer à Valencia dans les meilleures conditions mais également d’y prospérer. D’une manière générale, tout est mis en oeuvre pour que la ville devienne un leader en matière d’innovation et d’entrepreneuriat.
Sur le plan financier, outre des coûts et frais de fonctionnements dérisoires si l’on compare le prix des loyers et salaires de Valencia avec ceux de Londres, Nice ou Berlin, il y a ici de nombreuses institutions nationales ou locales: la UE (Union Europea), l’ENISA (Empresa National de Inovacion SA), el CDTI (Centro para el Desarrollo Tecnológico Industrial), el IVACE (Instituto Valenciano de Competitividad Empresarial) ou el IVF (Institut Valencia de Finances) proposent en effet des subventions ou financements aux entreprises numériques.
On ne le sait pas toujours mais beaucoup de financements publics sont disponibles pour les entreprises qui souhaitent se développer.
Sur le plan humain, avec plus de 100 000 étudiants et 8 universités publiques et privées dans l’ensemble bien réputées, Valencia « fabrique » des professionnels talentueux dont 3 500 ingénieurs chaque année. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si la ville a reçu le prix de la Commission Européenne pour le meilleur programme pour attirer les talents.
Fonds d’investissements, incubateurs, accélérateurs…
Pour que puisse germer, pousser puis fleurir les entreprises numériques, il faut donc une terre fertile qui ne le serait pas sans l’existence d’un parfait écosystème composé d’incubateurs et accélérateurs en plus de fonds d’investissements actifs : si chaque année à Valencia, plus d’une centaine de start-up sont crée, c’est en partie grâce aux 15 fonds d’investissements (dont entre autres BankiaFintech, Socialnest, AngelsCapital, Plug and Play) et à Lanzadera qui comme l’EDEM (Escuela de Empresarios ) et AngelsCapital sont l’initiative du fondateur de Mercadona, Juan Roig. Ces 3 structures ont d’ailleurs choisi la Marina pour s’installer, réutilisant les bâtiments utilisés par les équipes de l’ American’s cup il y a 10 ans.
Mais pour David Chelly, professeur de marketing Digital à la Paris School Business (PSB) et installé depuis une dizaine d’années à Valencia, “l’Espagne est très en retard dans le digital avec des startups sans envergure qui finissent au mieux absorbées par de grands groupes. Ce qui se passe en ce moment à Valencia n’est pas comparable à l’effervescence dans la baie de San Francisco, à Tel Aviv ou à Bangalore, où les investissements sont incomparablement supérieurs et où les entreprises ont des ambitions mondiales”. Cet éditeur reconnu de sites internet temporise donc, car, ajoute t-il “Valencia attire de plus en plus d’entrepreneurs du numérique qui valorisent la qualité de vie. Les incubateurs, les entreprises, les Universités et organismes au niveau local profitent de l’essor du digital pour se développer et occuper un espace quasi vierge. Mais exister au niveau mondial demanderait un afflux de capitaux et surtout un changement radical de mentalité” ajoute-t-il.
Cela dit, le processus de reconversion de la Marina connaît en ce moment une phase d’ accélération avec l’arrivée probable et imminente de Tesla et surtout Microsoft ; même si pour le moment il est encore trop tôt pour pouvoir véritablement labelliser Valencia comme étant la capitale Européenne des technologies numériques et émergentes, on peut tout de même constater qu’elle fait tout pour au moins de s’en rapprocher.
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