L’agence de notation souligne que cette augmentation est principalement due à un manque d’offre, à une confiance accrue des consommateurs à la suite des baisses de taux d’intérêt et de la baisse de l’inflation, ainsi qu’à un marché du travail stable.
Les prix de l’immobilier augmenteront de 4 à 6% en Espagne au cours de l’année prochaine, en ligne avec l’augmentation de 5% estimée pour la fin de 2024, selon les prévisions de Fitch dans le rapport Global Housing and Mortgage Outlook 2025 que l’agence de notation vient de publier.
Sur la base de ses propres données et de celles d’organismes internationaux (Commission européenne, Eurostat et Haver Analytics) et espagnols (INE, Tinsa, ministère du Logement et Association des bureaux d’enregistrement), Fitch prévoit que, d’ici 2026, les prix augmenteront encore davantage, dans une fourchette comprise entre 5% et 7%.
Fitch souligne que ses prévisions sont basées sur « des attentes de croissance du volume des prêts hypothécaires dans le système bancaire et une demande plus élevée, due à une plus grande confiance des consommateurs en raison de la baisse des taux d’intérêt et de l’inflation ». L’agence ajoute que « la dynamique positive de l’emploi et les flux migratoires importants augmenteront la demande de logements ».
L’organisation estime que les développements résidentiels seront insuffisants, avec des niveaux de production d’environ 50% de la formation de nouveaux ménages. En outre, l’accès limité aux terrains avec permis de construire continuera à freiner l’offre de nouveaux logements. « Nous nous attendons à ce que l’écart de prix entre les logements neufs (plus chers) et les logements existants se maintienne, voire se creuse, en raison du manque de construction de nouveaux biens immobiliers », indique l’organisation.
Les flux migratoires augmenteront également la demande de logements
L’agence de notation prévoit également que le niveau des arriérés de plus de 90 jours sur les prêts hypothécaires aux particuliers dans le système bancaire espagnol restera entre 2,5% et 2,75% au cours de l’année prochaine et 2026.
« Nous prévoyons des augmentations modestes des retards de paiement, ce qui s’explique par ceux qui ont des prêts à taux fixe à moyen terme confrontés à des paiements plus élevés lorsque le taux passe à un taux variable », indique le cabinet. Elle ajoute que, dans une moindre mesure, certaines personnes ayant des prêts hypothécaires à taux variable verront leurs arriérés se résorber.
« Les prévisions de stabilité du marché du travail, avec un taux de chômage (élevé mais stable) d’environ 11% au cours des 2 prochaines années, contribuent à ces prévisions », indique Fitch.
Globalement, l’agence note que les tendances du marché sont « généralement positives, avec des prix en hausse et des arriérés en baisse en raison de taux d’intérêt stables (ou en baisse), d’une croissance économique limitée mais positive et d’une forte demande ». Selon Fitch, l’offre de logements est inférieure à la demande sur les marchés où l’agence travaille, ce qui entraîne une hausse des prix, comme dans le cas de l’Espagne.
Source : Ejeprime
