Dans 328 autres quartiers, seuls les logements touristiques dotés de services et d’accès indépendants seront autorisés à ouvrir.
Le conseil municipal de Malaga a approuvé une modification du plan général d’urbanisme (PGOU) qui limite l’ouverture de nouveaux logements touristiques dans certains quartiers de la ville. Cette mesure est basée sur un zonage qui délimite les zones les plus touchées par ce type de logement.
Dès l’entrée en vigueur de l’amendement, aucun nouveau logement touristique ne pourra être enregistré dans 43 quartiers, où les logements touristiques représentent déjà plus de 8% du parc résidentiel. Dans 328 autres quartiers, seuls les logements dotés de services et d’accès indépendants seront autorisés.
Carmen Casero, conseillère municipale chargée de l’urbanisme, a expliqué que le conseil municipal donnera le feu vert initial à cette modification, qui devra ensuite être approuvée par l’assemblée plénière de la municipalité et publiée au Journal officiel de la province (BOP) pour son application définitive. La mesure est basée sur le décret 31/2024 de la Junta de Andalucía, qui permet aux municipalités de limiter l’hébergement touristique dans l’intérêt général.
La décision se fonde sur une étude réalisée par Espacio Común Coop, qui a analysé l’impact des logements touristiques à Malaga jusqu’au mois de juin de cette année. L’étude propose un zonage des quartiers et fixe une limite maximale de logements touristiques dans chacun d’eux, en tenant compte de facteurs tels que la pression exercée sur le parc résidentiel et la qualité de vie des résidents.
Selon le rapport, il y a 11.559 logements touristiques enregistrés à Malaga, dont 7.035 sont activement exploités sur des plateformes de location. Ces résidences touristiques représentent 75% des espaces-lits touristiques de la ville et sont principalement concentrées dans quatre districts, le district central représentant 65% de ces espaces-lits.
L’étude révèle qu’entre 2016 et 2024, le nombre de logements à usage touristique a augmenté de manière significative dans les zones où la pression touristique est la plus forte, où les prix de location sont plus élevés et où le nombre de résidents a diminué.
Parmi les principaux effets négatifs identifiés, elle souligne la perte de population dans les quartiers où la concentration de logements touristiques est la plus forte et l’augmentation des prix des loyers, qui rend l’accès au logement plus difficile pour les résidents locaux.
Source : Brainsre