L’offre locative a chuté de 30,6 % depuis l’adoption de la loi sur le logement, selon FAI

La Fédération nationale des associations immobilières souligne que la demande de biens locatifs à long terme a augmenté de 11% en 5 mois, alors que les prix ont augmenté de 9,2% en moyenne au cours de l’année écoulée.

La nouvelle réglementation a un impact sur le marché de la location. L’offre de locations régulières en Espagne a chuté de 30,6% depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le logement, selon les données de la Fédération nationale des associations immobilières (FAI).

L’association patronale souligne que la demande de biens locatifs à long terme a augmenté de 11% depuis mai dernier, date d’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, tandis que les prix ont augmenté de 9,2% en moyenne au cours des 12 derniers mois.

FAI a également analysé le comportement de la majorité des propriétaires entre la fin du mois de mai et la mi-octobre. À cet égard, 25,8% des agences consultées indiquent que les propriétaires renforcent les exigences demandées aux locataires potentiels.

En outre, 19,8% indiquent qu’ils choisissent d’augmenter le prix du loyer pour atténuer la demande, en plus de la crainte et du risque d’impayés, 15,4% indiquent que les propriétaires déplacent leurs biens vers le marché de la location temporaire et 13% indiquent qu’ils se dirigent vers le marché de la vente et de l’achat.

Selon les données recueillies par la FAI, les autres effets perçus sont l’autogestion de la location du bien pour éviter d’avoir à recourir aux services d’une agence, selon 9% ; le retrait du bien du marché après l’expiration du contrat en cours, selon 6,3% ; et le transfert de leur bien sur le marché de la location touristique dans 6,2% des cas.

FAI souligne que 15,4% des propriétaires sont prêts à transférer leur bien sur le marché de la location temporaire

En ce qui concerne le comportement des locataires, 40,6% des agences indiquent que la demande de location d’un logement permanent a augmenté contre 9,2% qui disent qu’elle a diminué, 20,7% indiquent que la demande de location d’une chambre a augmenté contre 0,6% qui disent qu’elle a diminué et 10,1% soulignent l’augmentation de l’intérêt pour l’achat d’un logement, tandis que 3,6% disent qu’il a diminué. 19,79% des agences indiquent qu’elles n’ont remarqué aucun changement.

La même étude indique que les opérations de gestion locative dans les agences immobilières ont diminué de 28,8%. De même, 49,8% des agences interrogées indiquent avoir subi une baisse du portefeuille de biens locatifs, 16,71% indiquent avoir dû abandonner l’activité de location, 10,86% indiquent avoir actualisé et amélioré le service de location aux locataires, 6,26% indiquent avoir dû réduire le personnel et 4,7% indiquent avoir augmenté la gestion des opérations de vente et d’achat.

La situation concernant l’impact de la nouvelle loi sur le marché a été discutée ce week-end lors d’une table ronde sur la gestion locative dans le cadre du 5e Congrès national des agents immobiliers (FAI Conecta), qui s’est tenu cette année à Grenade.

Le président de la Fédération nationale des associations immobilières, José María Alfaro, prévient que tous les indicateurs gérés par les agences immobilières indiquent que “la tendance ne va pas changer dans les prochains mois”. Au contraire, il souligne que “l’offre de biens à louer continuera vraisemblablement à diminuer et qu’il y aura davantage de demande, ce qui accentuera la pression sur le prix des loyers”. Et ceci, répète-t-il, “est un véritable drame social que les administrations ne savent pas gérer”.

C’est pourquoi le président de la FAI demande au futur gouvernement de “rectifier le tir et de chercher de vraies solutions et non des solutions à court terme”. En ce sens, il affirme qu’une question “aussi préoccupante que l’accès au logement n’est pas soumise, une fois de plus, à un calendrier électoral ou à un intérêt partisan”, tout en demandant qu’elle soit abordée en écoutant les experts”.