L’homme d’affaires Carlos Slim favorable à une retraite à 75 ans

Invité au congrès annuel de la CEDE (confédération espagnole des dirigeants et cadres supérieurs), l’homme d’affaires mexicain a plaidé pour un nouvel modèle de travail : moins d’heures hebdomadaires et une retraite à 70 ou 75 ans. Carlos Slim, président d’América Móvil et deuxième homme le plus riche du monde selon Forbes, était l’un des orateurs invités au congrès de la CEDE ce mardi 6 octobre à La Corogne. L’homme d’affaires y a défendu une nouvelle organisation du travail. “Ne prenons plus notre retraite à 65 ans mais à 75 ans, et nos systèmes ne seront plus en faillite”, a-t-il lancé aux dirigeants les plus influents d’Espagne, “prendre sa retraite trop tôt n’est pas viable pour notre économie”. Carlos Slim s’est en revanche déclaré favorable à une réduction du temps hebdomadaire de travail, qu’il considère nécessaire pour allier vie familiale et professionnelle, mais également pour faciliter l’entrée de nouveaux actifs sur le marché du travail. Il estime que la création d’emploi permettra de combattre la pauvreté, tout en précisant que le monde vivait actuellement un “changement de civilisation : d’un pouvoir monolithique à une participation accrue de la société”. Le “marché naturel” de l’Amérique latine Autre invité du Congrès, le PDG de Telefónica César Alierta a profité de son intervention pour réclamer un “changement des normes et régulations” dans le secteur des télécommunications, en Europe comme en Amérique latine, afin de rester “compétitifs” face à la concurrence anglo-saxonne. Il a notamment fustigé le manque de prospective des instances européennes: “peu de personnes arrivent à se projeter dans le futur et cela se voit à Bruxelles”. César Alierta a ensuite encouragé les entreprises espagnoles de taille moyenne à profiter du “marché naturel” de l’Espagne, l’Amérique latine, et appelé l’ensemble des dirigeants à faire preuve “d’esprit de dépassement de soi” et à “s’entourer de gens plus brillants que soi”. Carlos Slim a pour sa part conclu en recommandant aux chefs d’entreprises “d’apprendre de leurs erreurs et surtout d’apprendre des erreurs des autres”.

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