Les prix des résidences secondaires sur la côte ont augmenté de 12 % l’an dernier, selon Tinsa.

La valeur moyenne du marché résidentiel (résidences principales et secondaires sur la côte, hors capitales provinciales) a progressé de 12 % en glissement annuel au premier trimestre 2025. Les prix des résidences secondaires sur la côte ont augmenté de 12 % en glissement annuel, selon Tinsa.

Mise à jour des données. Les prix de l’immobilier sur la côte espagnole ont accéléré leur croissance dans un contexte de taux d’intérêt modérés, de maintien de l’emploi et de l’épargne accumulée, et de développement du tourisme. La valeur moyenne du marché résidentiel (résidences principales et secondaires sur la côte, hors capitales provinciales) a progressé de 12 % en glissement annuel au premier trimestre 2025, selon les estimations réalisées par Tinsa by Accumin et publiées ce jeudi.

La hausse a été particulièrement marquée dans le segment des résidences secondaires. Cette société estime la valeur moyenne d’une résidence secondaire sur le littoral à 2 970 € le mètre carré, soit 12,1 % de plus qu’un an plus tôt. Ce chiffre résulte de la concentration accrue de la construction neuve sur ce segment, orientée ces dernières années vers la demande des personnes à fort pouvoir d’achat. Il reflète également les limites à l’expansion du parc résidentiel, qui continuent de générer des tensions sur les prix face à la demande croissante.

Telles sont les conclusions du rapport « Logement sur le littoral 2025 » du cabinet d’évaluation et de conseil immobilier, qui analyse l’évolution des prix, de l’offre et de la demande de logements dans 250 communes du littoral espagnol, regroupées en 51 zones (22 provinces) sur la péninsule et les îles. L’analyse des prix, de l’offre et de la demande présentée dans ce rapport exclut les capitales côtières, dont l’activité reflète une dynamique de marché différente de l’attrait « soleil et plage » qui caractérise les zones côtières.

Tinsa by Accumin estime la valeur moyenne d’une résidence secondaire sur la côte à 2 970 € le mètre carré.

Par zone, les plus fortes variations annuelles des prix de l’immobilier côtier ont été enregistrées sur les îles (+12,8 %) et sur la côte méditerranéenne (+8,9 %). Les valeurs moyennes ont également progressé sur la côte atlantique (+6,2 %) et la côte nord (+5,3 %), quoique à des rythmes plus modérés. Dans tous les cas, la croissance a été supérieure au taux d’inflation (IPC), qui s’élevait à 2,7 % au premier trimestre.

En termes de demande, les statistiques de ventes du ministère du Logement et de l’Aménagement du territoire (Mivau) montrent que la côte a perdu des parts de marché en 2024 par rapport au total national, stimulées par la reprise économique dans les capitales. Malgré tout, la demande reste soutenue et les ventes de logements dans les municipalités côtières ont augmenté de 7,2 % sur un an, atteignant près de 199 000 transactions. La hausse des ventes a été généralisée sur l’ensemble du littoral, avec une intensité plus marquée sur la côte nord (+ 14,4 %) et sur la côte atlantique andalouse (+ 9,8 %).

En termes d’offre, l’activité de promotion immobilière dans les communes côtières s’est légèrement contractée en 2024 (- 2,1 % sur un an) après des hausses successives depuis 2021. Cette baisse s’est produite sur l’ensemble du littoral avec des degrés d’intensité variables, à l’exception de la côte nord, où l’activité de promotion immobilière a augmenté (+ 22,7 % sur un an) et où le volume de nouveaux permis de construire a atteint son plus haut niveau des 15 dernières années.

Cristina Arias, directrice du département de recherche de Tinsa by Accumin, souligne que, compte tenu de l’offre limitée de logements disponibles, dans un nombre important de zones, la demande de résidences principales est supplantée par le pouvoir d’achat plus important de la demande de résidences secondaires et la rentabilité plus élevée offerte par le segment des vacances. Elle affirme que « cela entraîne une hausse des prix moyens et une réduction de l’offre de logements côtiers ; dans ce contexte, il est essentiel d’intégrer durablement les besoins en logements principaux aux dynamiques touristiques et d’utilisation des logements de vacances. »

Les plus fortes variations annuelles des prix des logements côtiers sont enregistrées sur les îles (en hausse de 12,8 %).

Le rapport analyse l’évolution des prix du marché résidentiel en prenant en compte les résidences principales et secondaires, et en excluant les capitales provinciales du littoral. Les estimations de Tinsa by Accumin montrent que le marché immobilier côtier a continué de s’accélérer l’année dernière. Au premier trimestre 2025, les prix des logements sur le littoral ont augmenté de 2 % en glissement trimestriel et de 7,2 % en glissement annuel, pour atteindre 1 848 € par mètre carré. Ce chiffre est légèrement inférieur à la performance du marché résidentiel national dans son ensemble (en hausse de 7,7 %), tirée par la hausse des prix dans les capitales et les grandes villes.