La hausse des prix de l’immobilier ne se fait pas seulement sentir au niveau des acheteurs nationaux, mais aussi au niveau des étrangers. Selon les données notariales, les étrangers ont payé un prix record pour l’achat d’un logement en Espagne au second semestre 2024, avec une moyenne de 2 362 €/m². Cependant, certaines nationalités ont déboursé plus de 3 000 €/m².
Les trois pays d’origine ayant déboursé les prix les plus élevés pour leur logement sont, dans l’ordre, les États-Unis, la Suède et l’Allemagne. Selon les statistiques notariales, les Américains ont payé en moyenne 3 390 €/m², les Suédois 3 295 €/m² et les Allemands 3 224 €/m². Pour les États-Unis et l’Allemagne, il s’agit du prix le plus élevé jamais enregistré par le Conseil général des notaires. En Suède, en revanche, le record a été établi au premier semestre de l’année dernière, à 3 330 €/m².
Les pays suivants les plus performants du classement, bien que déjà sous la barre des 3 000 €/m², sont la Suisse (2 851 €/m²), la Norvège (2 800 €/m²), la Pologne (2 757 €/m²), les Pays-Bas (2 606 €/m²), la Russie (2 585 €/m²) et la Belgique (2 528 €/m²). La France (2 447 €/m²), le Royaume-Uni (2 417 €/m²), l’Italie (2 394 €/m²) et l’Irlande (2 365 €/m²) se situent également au-dessus de la moyenne.
Des prix plus modestes sont observés en Chine (2 160 €/m²), au Portugal (2 050 €/m²), dans plusieurs pays d’Amérique latine (Argentine, Colombie, Venezuela et Équateur) et dans plusieurs pays d’Europe de l’Est (Ukraine, Bulgarie et Roumanie). Le Maroc est également le seul pays à afficher un prix moyen inférieur à 1 000 €/m².

Près de 70 000 ventes de logements au 1er semestre
Les données notariales indiquent que 69 690 ventes de logements ont été réalisées par des étrangers au second semestre de l’année dernière, soit une hausse de 10,3 % sur un an et le troisième chiffre semestriel le plus élevé de la série. Rapportées au marché total, ces transactions ont représenté 19,5 % des ventes entre juillet et décembre, un chiffre inférieur à la moyenne enregistrée en 2023, où elle dépassait 21 %.
Les résidents étrangers ont représenté la majorité des ventes de logements (58,1 % du total, avec 40 489 unités), avec une croissance de 11,8 % sur un an, tandis que les non-résidents ont représenté les 41,9 % restants (29 201 transactions).
Le groupe d’étrangers ayant acquis le plus de biens immobiliers au second semestre de l’année dernière était celui des ressortissants britanniques, qui sont restés en tête avec 6 048 transactions, soit 8,7 % du total ; Viennent ensuite les Marocains (7,3 %, avec 5 060 ventes) et les Allemands (6,7 %, avec 4 650 unités). Les Roumains et les Italiens ont également enregistré plus de 4 000 transactions.
Par rapport à l’année précédente, les achats des étrangers ont particulièrement progressé chez les Polonais (43,7 %), les Chinois (26,5 %) et les Ukrainiens (26,3 %), suivis des Néerlandais (+26 %) et des Colombiens (+23,4 %). Toutefois, les baisses les plus importantes ont été observées chez les acheteurs russes (-10,6 %), français (-2 %), britanniques (-1,7 %) et belges (-1,6 %), « reflétant un changement dans la composition nationale du marché étranger », soulignent les notaires.
Source : Idealista