La situation actuelle du marché locatif espagnol, caractérisée par une forte demande supérieure à l’offre, entraîne une hausse significative des loyers. Cependant, malgré cette augmentation des loyers moyens, la rentabilité de ces biens immobiliers a progressivement diminué ces dernières années, selon les données du dernier bulletin trimestriel de l’Observatoire du logement et de l’agenda urbain (MIVAU).
À partir de mi-2008, les rendements locatifs bruts ont connu une croissance continue, passant de 2,8 % à un pic de 4,64 % au quatrième trimestre 2014. Sur les sept dernières années, d’après les chiffres de la Banque d’Espagne compilés par le MIVAU, la tendance est à la baisse, légère mais constante, depuis 2018. Les données du deuxième trimestre 2025 indiquent que ce rendement est tombé à 3,19 %, son niveau le plus bas de ces dernières années et bien loin du pic de 2014.
Bien que le rapport du ministère ne précise pas les causes, les experts du secteur estiment que l’incertitude juridique pesant sur les propriétaires, la hausse des prix de l’immobilier et la dégradation de la conjoncture financière figurent parmi les facteurs expliquant cette baisse des rendements.
Au deuxième trimestre, 33 109 transactions immobilières ont été enregistrées par des acquéreurs étrangers.
Ce rapport, qui analyse le marché du logement à partir des actes authentiques passés devant notaire, révèle qu’au deuxième trimestre, 33 109 transactions immobilières ont été enregistrées par des acquéreurs étrangers, contre plus de 162 000 par des ressortissants espagnols, soit une baisse de 6,04 % sur un an, représentant 16,9 % du total.
Ce pourcentage, particulièrement élevé comparé aux 6,75 % que représentaient ces acheteurs il y a plus de dix ans, est toutefois le plus bas enregistré depuis 2021 et contraste fortement avec les 20 % du troisième trimestre 2023. Depuis lors, les acquisitions par des acheteurs étrangers ont diminué, tout en se maintenant autour de 18 %, pour atteindre actuellement 16,9 %, contre 83 % pour les acheteurs espagnols.
L’afflux important d’acheteurs étrangers sur le marché immobilier espagnol ces dernières années a conduit à ce que la majorité d’entre eux résident désormais en Espagne (59,1 %) et achètent pour la plupart des biens de seconde main, selon le Bulletin du logement.
Les données du registre foncier montrent que la nationalité prédominante était britannique, représentant 7,77 % de l’ensemble des acheteurs étrangers, un marché qui a été impacté négativement par le Brexit. Viennent ensuite les acheteurs allemands (6,59 %), néerlandais (6,46 %), marocains (5,67 %), italiens et français (5,15 % chacun), roumains (5,14 %) et belges (5,01 %).
Selon les experts consultés par EjePrime, le nombre d’acheteurs polonais a augmenté ces deux dernières années. En raison des conséquences de la guerre en Ukraine, nombreux sont ceux qui recherchent une résidence secondaire loin du conflit et qui, à cet égard, considèrent l’Espagne comme un marché idéal.
Source : Ejeprime


