En avril dernier, l’AENA a exigé de Ryanair l’utilisation des passerelles pour embarquer et débarquer les passagers ce qui occasionnait un coût de 2 millions d’euros pour la compagnie. La réaction de la compagnie low cost ne s’est pas fait attendre, elle a délocalisé ses avions vers Palma et Barcelone vidant en partie l’aéroport d’Alicante. Un conflit qui laisse depuis l’aéroport sans connexions avec 18 destinations (300 vols hebdomadaires). Suite à la demande de l’AENA, la compagnie aérienne Ryanair a décidé de délocaliser ses avions vers Barcelone. Le président de la compagnie Michael O Leary a expliqué que « l’aéroport d’Alicante perdrait 1.5 millions de passagers par an et donc la meilleure solution était de déplacer les avions vers l’aéroport de Barcelone où ils pourraient couvrir les vols puisque Spanair ne pouvait plus assurer ses liaisons ». Le président de Ryanair a ajouté : «c’est une très bonne opportunité pour Ryanair avec la fermeture de Spanair, Air Berlin qui réduit sa capacité et EasyJet qui n’a pas les moyens suffisants pour se développer ». Il a refusé que sa compagnie augmente les tarifs pour faire face à la faillite de Spanair, cependant des « tarifs de secours » ont été mis en place ce qui a permis la vente de 5000 sièges. La décision du patron de Ryanair de délocaliser la compagnie à Palma n’a pas été bien prise. Ceci dit, Michael O Leary assure que cette décision génèrera 3000 emplois et transportera au total 3 millions de passagers par an grâce aux 52 itinéraires prévus au départ de Son Sant Juan, 21 sont prévus dès le mois de mai. De plus, cette nouvelle base comptera 6 avions qui voleront vers Malmo et Smaland (Suède), Oporto et Rome. En conclusion la compagnie irlandaise offrira depuis Palma 22 nouvelles destinations (19 internationales et 3 domestiques). La compagnie desservira Arthus Majorque, Cork, Cracovie, Stockholm, Göteborg, Haugesund, Kaunas, Maastricht, Malaga, Magdebourg, Marseille, Oslo, Paris, Poznan, Santander, Santiago et Tampere. A l’heure où les autorités locales déploient leurs efforts pour accueillir l’AVE fin 2012, ce conflit avec les compagnies low cost pourrait ternir la volonté de la ville la plus compétitive d’Espagne dans le domaine de l’infrastructure et à terme influer négativement sur l’emploi et le tourisme local. Loren GC et PC