L’une des mesures phares du gouvernement pour atténuer les effets de la crise du coronavirus est le plan d’aide à la location pour les locataires touchés par l’impact de la pandémie. (idealista/news)
Outre les moratoires sur le paiement des loyers des logements permanents et les aides qui seront mises en œuvre par les communautés autonomes, l’exécutif a également approuvé une ligne de garanties dont le fonctionnement sera similaire à celui des aides aux entreprises et aux indépendants : elle sera gérée par l’Institut officiel de crédit (ICO) et sera acheminée par la banque.
Cependant, trois semaines après l’annonce de la mesure, celle-ci n’a pas encore été mise en œuvre. Nous passons en revue les données officielles existantes, ce qui reste à confirmer et le calendrier en cours de définition :
Une dotation de 1,2 milliard d’euros
Pour l’instant, le BOE du 22 avril indique déjà que le montant prévu pour cette ligne. Selon le bulletin, “le montant maximum de la ligne de garanties établie à l’article 9 du décret-loi royal 11/2020 du 31 mars, qui adopte des mesures complémentaires urgentes dans le domaine social et économique pour faire face à la covid-19, pour assurer la couverture du financement des locataires de la résidence principale qui sont en situation de vulnérabilité en raison de l’impact social sera de 1,2 milliard d’euros”.
Prêts garantis et sans intérêt
Il est également confirmé que ces “microcrédits” sont garantis à 100 % par l’État et qu’ils n’entraîneront aucun coût pour le bénéficiaire, “ni frais, ni intérêts pour les familles qui, en raison de la pandémie, ont des difficultés à faire face au paiement de leur loyer habituel”.
Qui peut demander l’aide
On ne sait pas encore quelles sont les conditions que doivent remplir les familles pour bénéficier de cette aide. Selon le BOE, les exigences doivent être définies par le ministère des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain (anciennement Fomento) et seront publiées dans un arrêté ministériel. Dans tous les cas, elle peut s’appliquer à la fois aux locataires qui ont un propriétaire privé ou un grand propriétaire (qui possède plus de 10 propriétés).
Quand les conditions requises seront-elles connues
Des sources du ministère expliquent à idealista/news qu’ils travaillent pour que la semaine prochaine (dernière semaine d’avril), l’arrêté ministériel et l’accord qui doit être signé par le gouvernement avec l’OIC et les banques soient prêts.
Toutefois, le décret-loi royal 11/2020 du 31 mars stipule que l’ordonnance “comprend au moins les situations définies à l’article 5 du présent décret-loi royal. La présente ordonnance ne nécessite pas de développement réglementaire ultérieur pour son application et est en tout état de cause conforme aux règlements de l’Union européenne sur les aides d’État”.
Rappelons que les cas envisagés sont : dans le cas d’un travailleur, ayant perdu son emploi ou se trouvant dans un ERTE en raison de la crise du coronavirus, tandis que dans le cas d’un indépendant, le facteur déterminant est la perte drastique de revenus. Dans tous les cas, d’autres conditions doivent être remplies : le revenu total des membres de l’unité familiale ne doit pas dépasser trois fois l’indicateur public de revenu à effets multiples (désormais l’IPREM, environ 1 645 euros/mois), qui peut être augmenté de 0,1 fois l’IPREM pour chaque enfant à charge ou enfant de plus de 65 ans de l’unité familiale (0,15 s’il s’agit d’une unité familiale monoparentale). La limite sera portée à quatre ou cinq fois l’IPREM si l’un des membres du ménage a été déclaré handicapé à plus de 33 % ou 65 %, respectivement.
De plus, il est nécessaire que le loyer, plus les dépenses et fournitures de base, représentent au moins 35 % du revenu net perçu par tous les membres de l’unité familiale. Et tout cela sans oublier qu’il faut accréditer toutes ces hypothèses, ainsi qu’être déclaré dans le logement et ne pas avoir une autre propriété.
Source et suite : idealista/news