Les prés et les prairies : enjeux et dynamiques agricoles en 2023 (part.8)

Chaque semaine, Le Courrier d’Espagne vous fait découvrir l’agriculture espagnole dévoilant la diversité de ses terres sous des prismes différents : ses cultures herbacées, ses vignobles, ses productions d’arbres fruitiers, de légumes et ses prairies. Pour cette dernière semaine, notre article analysera les prairies et pâturages. Les prés, prairies et pâturages sont caractéristiques des différentes zones géographiques du territoire. Ils possèdent de vastes étendues de végétation à prédominance herbacée, ainsi qu’une biodiversité importante. Ils sont liés à l’activité d’élevage.

La valeur de la production de prairies et pâturages s’est élevée à 207 millions d’euros en 2021, selon les données du MAPA Statistiques des Superficies et des Productions Culturelles Annuelles.

La production a enregistré une réduction en valeur par rapport à 2020, ainsi qu’une réduction en volume due à la sécheresse. Ces extensions existent dans leur état naturel (c’est-à-dire des terres arides) et, en l’absence d’eau, elles ont réduit la quantité de production végétale et de pâturage qu’elles généraient normalement.

Dans ce type de sol, la valeur des terres montre une stabilité avec une certaine tendance à la baisse ces dernières années. Les exploitations sont présentées dans de grandes dimensions, voire plus grandes que celles des superficies céréalières.

La valeur générale des pâturages a légèrement diminué au cours des 2 dernières années en raison de la sécheresse, qui réduit la production, et de l’abandon des terres dans certains territoires.

Néanmoins, dans plusieurs zones, la valeur se maintient ou augmente légèrement grâce à l’activité d’élevage. La hausse des prix des céréales et des aliments pour animaux a conduit les éleveurs à recourir aux pâturages pour compléter l’alimentation du bétail et réduire leurs coûts.

ZONES IRRIGUÉES ET MÉTHODES D’IRRIGATION

GÉNÉRAL. Les prairies atteignent 8.410.700 ha cultivés en 2022 (stable par rapport à 2021). Elles ne sont pas considérées comme des surfaces cultivées, mais leur extension équivaut à la moitié de la surface cultivée nationale.

LOCALISATION.

Il existe une forte concentration territoriale dans l’intérieur occidental de la péninsule et dans le nord. L’Estrémadure (23,9%) et la Castille-Léon (23,4%) se distinguent.

TYPE D’IRRIGATION

Irrigation. La superficie consacrée à cette modalité est résiduelle (0,4%), bien qu’elle atteigne 30.100 ha, compte tenu de l’importance de la superficie nationale totale.

Sec. La quasi-totalité d’entre eux correspondent à des terres arides (99,6%).

ÉVOLUTION. Au cours des 15 dernières années, la superficie des prairies et pâturages a augmenté de 11%, même si elle a récemment fait preuve de stabilité (sans variations significatives au cours de la dernière décennie). Le détail régional révèle des différences dans la répartition de ce type de culture :

Augmentation considérable de la superficie des prairies et pâturages dans la Communauté valencienne (+63% au cours des 5 dernières années, jusqu’à 110.400 ha en 2022) et à Murcie (+88% au cours des 5 dernières années, jusqu’à 12.000 ha)

Réduction en Estrémadure de -7,6% au cours des 5 dernières années (jusqu’à 2.007.400 ha en 2022).

PRIX DES TERRES AGRICOLES

Général. Il existe des différences significatives entre les valeurs moyennes des prairies et pâturages du nord (dans des exploitations agricoles plus petites et plus rares) et des prairies et pâturages des plateaux et de la péninsule méridionale (avec de vastes superficies et des régimes pluviométriques beaucoup plus faibles). Les premiers enregistrent une tendance continue à la hausse en valeur, tandis que les seconds se contractent avec une intensité variable ou laissent présager une stabilisation de 2013 à aujourd’hui.

Au niveau national, la valeur foncière des prairies et pâturages a enregistré de légères augmentations à partir de 2017 et une contraction au cours des deux dernières années.

Sec. Tendance à la hausse au cours de la période 2017-2021 et tendance à la contraction au cours des deux dernières années, en partie à cause des attentes liées à l’application de la nouvelle PAC. Au cours des 5 dernières années, une croissance moyenne de +0,5% a été enregistrée. En 2023, la valeur moyenne des pâturages et pâturages est de 10.200 €/ha.

IMPULSION DU MARCHÉ

Détail géographique

Andalousie. Une réduction des pâturages et pâturages est détectée en raison de leur faible rentabilité. Dans certaines régions, on constate une baisse des prix des terrains dans les fermes de chasse, avec des difficultés à trouver des acheteurs.

Cantabrie. Une légère tendance à la hausse a été observée dans la valeur des terrains depuis 2015, date à laquelle a été approuvée une règle autorisant la construction sur des terrains ruraux, sous certaines conditions.

Castille et Leon. L’utilisation des pâturages et des prairies pour l’élevage, la sylviculture et la chasse est maintenue.

Estrémadure. On constate une réduction du nombre d’exploitations agricoles, qui sont concentrées dans des exploitations moins nombreuses et plus grandes après leur vente à des investisseurs.

Galice. L’abandon des terres est en cours.

Source : Tinsa


Joséphine Vial
Joséphine Vial
Collaboratrice pour le Courrier d'Espagne

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