“L’Espagne s’est redressée grâce au secteur du tourisme, qui a représenté 61% de la croissance du PIB l’année dernière”.

Dans presque toutes les chroniques que j’ai publiées dans Hosteltur au cours des derniers mois, j’ai dit qu’il n’était pas possible de parler de l’économie espagnole si nous ne parlions pas d’abord du secteur du tourisme. Et il faut souligner que, bien qu’il s’agisse d’une phrase souvent répétée par les experts, les chiffres publiés ces dernières semaines sur la reprise de l’économie espagnole, et sur la reprise du secteur touristique, confirment plus que jamais que cette phrase à laquelle je fais allusion, à la lumière des données, est une phrase très juste, étayée par des indicateurs économiques.

Tout d’abord, et comme nous le savons tous, l’Espagne est une économie étroitement liée au secteur du tourisme, et est d’ailleurs l’économie la plus liée à ce secteur dans le monde.

Le poids du tourisme dans l’économie espagnole, en termes de poids de ce secteur dans le PIB espagnol, s’élève à plus de 13%. De même, d’autres indicateurs, dont l’emploi, mettent en évidence la contribution du secteur à l’économie péninsulaire en concentrant, selon la moyenne des dernières années consultées, plus de 14% de l’ensemble des travailleurs du pays dans un secteur qui, selon les données que je propose, peut être considéré comme un secteur stratégique.

Par conséquent, compte tenu de ces indicateurs, la phrase citée ci-dessus bénéficie d’un soutien statistique indéniable. Cependant, en laissant de côté le poids du tourisme dans l’économie espagnole, l’article que je publie aujourd’hui ne cherche pas à mettre en avant cette contribution qui, historiquement, correspond au secteur du tourisme, mais plutôt à mettre en avant la contribution d’un secteur qui, comme nous le verrons dans cet article, est non seulement un secteur de premier plan dans notre économie, mais a été le secteur le plus important dans une reprise qui, à la lumière des données, correspondrait également à ce secteur.

Pour entrer dans le vif du sujet, et en regardant les données auxquelles je me réfère, le tourisme a été un moteur essentiel de l’économie espagnole en 2022, contribuant au PIB à hauteur de 15.949 milliards d’euros, soit 1,4% de plus qu’en 2019 et représentant 61% de la croissance totale du PIB, selon Exceltur. En d’autres termes, les données publiées par Exceltur, concernant la reprise du secteur touristique et sa relation avec la reprise de l’économie espagnole, indiquent que la forte demande intérieure et la reprise des voyageurs internationaux, motivés par leur désir de voyager et leurs économies accumulées après deux années de pandémie, ont stimulé l’activité économique du pays, tout ce qui a été obtenu pouvant être consolidé dans le présent 2023.

En d’autres termes, les données que nous avons vues sur les performances du secteur touristique en 2022 nous indiquent que l’économie espagnole a non seulement récupéré tout ce qu’elle a perdu pendant la pandémie, mais qu’elle s’est également redressée grâce à un secteur touristique qui a représenté 61% de la croissance enregistrée par le PIB l’année dernière. Par conséquent, de la même manière que les données présentées ici nous permettent de dire que nous ne pouvons pas parler de l’économie espagnole sans parler d’abord du secteur du tourisme, elles nous permettent également de dire qu’il n’est pas possible de parler de la reprise de l’économie espagnole sans mentionner d’abord un secteur touristique qui, comme nous pouvons le voir, l’a rendu possible.

Compte tenu de ce qui précède, je pense qu’il est plus que juste de donner au secteur du tourisme ce qui lui revient. Pendant la pandémie, de nombreuses voix critiques ont attaqué le secteur pour l’énorme dépendance de l’économie espagnole à son égard, et pour être le secteur qui a accentué le ralentissement de l’économie espagnole. Toutefois, cette dépendance, à l’instar de ce qui s’est passé lors de la récession, nous a permis de croître plus que les autres et, comme nous pouvons le constater, de nous remettre de la crise dans laquelle nous étions plongés. Il est donc important de souligner que, malgré les critiques, nous n’avions pas tort lorsque nous avons dit que nous parlions d’un moteur économique, tout comme nous n’avions pas tort lorsque nous avons dit que nous parlions d’un secteur qui a une longue vie devant lui.

Cependant, il est important de souligner qu’il reste encore du travail à faire, tout comme nous devons dire que le secteur des affaires, en termes d’entreprises qui font partie de ce secteur, n’a pas encore complètement récupéré. Les coûts de l’énergie, des fournitures et de la main-d’œuvre ont considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, et l’inflation, comme nous l’avons également constaté, a non seulement augmenté, mais, en termes d’inflation sous-jacente, est également devenue plus persistante que prévu.

Cette situation, comme nous le savons, comprime les marges commerciales des entreprises opérant dans ce secteur, tout en limitant leur capacité et en les affaiblissant pour l’avenir ; et il est important d’en prendre note. Mais, malgré ce que j’ai dit dans ces derniers paragraphes, ce qui compte maintenant, c’est que la reprise du secteur touristique est déjà une réalité indéniable, et que grâce à elle, comme je le signale dans l’article que je publie aujourd’hui, la reprise de l’économie espagnole est également un fait qui n’aurait pas pu se produire si, comme l’ont dit certains dirigeants, nous avions abandonné le secteur auquel nous sommes reconnaissants aujourd’hui de nous avoir fait sortir de cette crise.