L’e-commerce exige davantage d’espace logistique

La logistique s’adapte aux changements en cours dans la logistique urbaine par le biais d’installations spécialisées dont la typologie, la localisation et la connectivité sont conditionnées par le service et, de plus en plus, par la diminution des délais de livraison.

Cadenadesuministro, 23 mars 2022

L’e-commerce est en plein essor, stimulé par la crise des soins de santé. Une étude de Gartner indique que le commerce électronique continuera de croître jusqu’en 2026, au moins à un rythme de 22 % par an.

Dans un contexte de croissance franche pour un segment d’activité aux besoins logistiques très spécifiques, il existe également un besoin croissant d’installations adaptées pour gérer la logistique de proximité, qui exige une immédiateté dans la réponse, ce qui se traduit par des entrepôts situés aux abords des villes, voire au sein même des villes, les fameux ” hubs urbains “.

À cet égard, diverses opérations réalisées ces derniers mois sur le marché espagnol de la logistique démontrent l’essor des projets d’entrepôts de cross-docking dans des lieux très proches des principaux centres de population du pays.

La logistique modifie ses opérations pour s’adapter à un nouvel environnement marqué par des habitudes de consommation qui changent. Face à cette réalité, les opérateurs cherchent à rentabiliser des services dont les marges sont très étroites en rapprochant les stocks des lieux de consommation.

Ils tentent ainsi d’éliminer les étapes intermédiaires de la gestion logistique, ce qui doit se conjuguer avec le défi de la rareté des lieux propices à cette activité dans les villes, la pression réglementaire qui cherche à rendre son existence compatible avec le bien-être des habitants et, surtout, son prix.

Toutefois, dans ce sens, il semble que le coût puisse être dilué lorsque le volume des envois atteint une certaine masse critique.

L’essor du commerce électronique stimule la demande d’espace logistique, avec des développements visant à répondre aux besoins spécifiques du dernier kilomètre.

C’est dans les zones plus proches des centres urbains qu’il y a le moins d’options pour générer de nouveaux développements, avec des administrations qui commencent à comprendre la nécessité de fournir des terrains bien situés dans les zones voisines pour effectuer les livraisons exigées par le commerce électronique.

Afin de s’adapter à ce nouvel environnement, les opérateurs choisissent d’utiliser des installations qui ont d’autres usages et qui peuvent également être utilisées pour la logistique. En ce sens, le cas de plusieurs chaînes qui réorientent leurs réseaux commerciaux pour y intégrer davantage d’espace de stockage et des zones spécialisées dans le service en ligne et omnicanal est paradigmatique.

Une autre option consiste à construire des entrepôts cross-dock indépendants, situés stratégiquement dans les zones métropolitaines les plus peuplées. Ces actifs ont été parmi les plus demandés ces deux dernières années et sont orientés vers des propriétés d’une taille généralement inférieure à 10.000 m², avec un grand nombre de quais et une bonne connectivité pour faciliter la livraison dans les villes.

La logistique modifie ses opérations pour s’adapter à un environnement marqué par des habitudes de consommation en constante évolution.
Cependant, comme ils sont situés dans des zones urbaines, la croissance démographique et l’urbanisation limitent l’offre.

De même, il est possible d’offrir des services de livraison urbaine à partir de propriétés multi-locataires bien situées ou d’actifs anciens remis à neuf, afin de répondre de manière adéquate aux besoins de la logistique dans ce contexte.

Dans tous les cas, le choix de la localisation de l’immeuble et de ses caractéristiques conditionne radicalement le modèle à utiliser dans la distribution urbaine, ou vice versa, afin de rentabiliser une activité marquée par une forte concurrence, même avec des acteurs extérieurs au secteur lui-même, et des marges très serrées qui obligent à rechercher de gros volumes pour générer de la rentabilité.

Source Cadenadesuministro