Madrid, le 28 mai 2025 – Le 27 mai, l’Association Franco-Espagnole Mujeres Avenir a présenté le livre « Olympe de Gouges » de Julia Sevilla Merino, juriste et spécialiste en droit constitutionnel de renom. L’événement, qui s’est tenu à l’auditorium du cabinet Pérez-Llorca, a réuni des personnalités et un large public intéressé par Olympe de Gouges et son héritage dans la lutte pour les droits des femmes.
La présidente fondatrice de l’Association Franco-Espagnole Mujeres Avenir, Mme Luisa de Contes, a ouvert l’événement, soulignant l’urgence de « plus de Gouges » à notre époque. « Olympe de Gouges incarne les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité que nous promouvons à travers notre association. Nous remercions vivement la présidente du Conseil d’État, Carmen Calvo, et, bien sûr, Julia Sevilla Merino, pour leur participation, qui a enrichi cette rencontre de ses connaissances et de sa passion, avec la présentation de son livre, véritable histoire vivante du féminisme et de la philosophie, un essai juridique présenté avec justesse dans un cadre unique comme le cabinet Pérez-Llorca »
La présidente du Conseil d’État, Carmen Calvo, a présenté l’auteure, amie d’université, et a analysé l’importance historique et contemporaine d’Olympe de Gouges en tant que pionnière et infatigable défenseure de l’égalité. « Son courage à revendiquer la pleine citoyenneté pour les femmes, même dans un contexte difficile, fait de son héritage un modèle intemporel pour la construction d’une société plus juste et plus égalitaire », a déclaré Mme Calvo. « L’histoire officielle a souvent réduit au silence des femmes comme Olympe de Gouges.
On nous parle de la Révolution française et de ses déclarations des droits, mais on évoque rarement la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, par laquelle elle a remis en question un monde fait par et pour les hommes. » Pour Calvo, ce livre révèle une vérité dérangeante : la lenteur des progrès féministes au fil des siècles. « Un joyau littéraire qui met en lumière la façon dont des femmes extraordinaires ont donné leur vie pour bâtir une société plus juste, une histoire qui mérite d’être connue et qui nous rappelle que le chemin vers l’égalité a été forgé par le sang et le courage.»
« Telle une Athéna née de l’intelligence et prête à défendre ses droits, Olympe de Gouges a non seulement défendu ses propres droits, mais ceux de toutes les femmes. Sa vie a été un constant renversement de barrières, animée par une conscience profonde des limites imposées par le sexe », conclut Calvo. Dans ce livre, l’auteure nous montre comment son héroïne a tragiquement partagé le sort de Marie-Antoinette guillotinée dans la France révolutionnaire. Mais si la reine ne comprenait pas la source de son pouvoir au-delà de son mariage, Olympe, elle, la comprenait : être une femme était sa malédiction, mais aussi sa plus grande arme. Comme beaucoup d’autres, elle a affronté l’emprisonnement et les mauvais traitements avec dignité, se déclarant prête à mourir pour son pays et la paix.
Adriana de Buerba, associée au département de droit pénal économique et d’enquêtes du cabinet Pérez-Llorca, a présenté l’ouvrage, qui explore l’œuvre d’Olympe de Gouges pendant la Révolution française. Sa « Déclaration des droits de la femme et du citoyen » est une réponse directe et critique à la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » de 1789, qui, malgré ses idéaux de liberté et d’égalité, excluait explicitement les femmes de la catégorie de « citoyenne » de plein droit. Julia Sevilla Merino, auteure de l’ouvrage consacré à Olympe de Gouges, s’est déclarée profondément satisfaite de l’accueil chaleureux réservé à la présentation. « Je suis profondément honorée de pouvoir partager l’histoire d’Olympe de Gouges avec un public aussi engagé », a déclaré Sevilla Merino. « Sa vie et son combat pour l’égalité sont un phare qui continue d’éclairer le parcours des femmes d’aujourd’hui. Il est essentiel de se souvenir et de diffuser son héritage afin de continuer à progresser dans la construction d’une société plus juste et plus égalitaire. »
Sevilla Merino a souligné l’importance historique d’Olympe de Gouges, pionnière du féminisme, guillotinée en 1793 « simplement parce qu’elle était une femme ». L’auteure a souligné comment, alors que les manuels scolaires avaient tendance à se limiter aux déclarations des droits, dominées par les hommes – américains et français –, Olympe de Gouges a remis en question ce discours en démontrant que les femmes avaient beaucoup à dire dans cette évolution du statut de sujet à celui de citoyenne et qu’elles ne pouvaient être réduites à une forme anecdotique, soulignant ainsi l’audace d’une femme qui revendiquait l’égalité dans tous les domaines : politique, civil et social. Pour Julia Sevilla Merino, la figure d’Olympe de Gouges incarne l’essence même de la conscience féminine. « Lorsqu’une femme a une conscience, elle est une femme, une femme, une femme, une femme. »
Un événement avec de nombreux visages féministes connus
L’événement a réuni des personnalités éminentes des domaines politique, judiciaire et institutionnel. Parmi les participants se trouvait María Luisa Balaguer Callejón, juge à la Cour Constitutionnelle. Étaient également présentes Yolanda Gómez Sánchez, professeur de droit constitutionnel et conseillère au Conseil d’État ; Marisa Sotelo Ávila, présidente de la Fondation des femmes ; et María Teresa Revilla López, l’une des « mères » de la Constitution espagnole. La représentation diplomatique comprenait Eva Descarrega García, ambassadrice d’Andorre en Espagne ; Vera Cintia Álvarez, consule générale du Brésil en Espagne ; et Paula Noboa, consul général de l’Équateur en Espagne. Ana María Ruiz-Tagle Morales, ancienne députée et sénatrice ; Cristina Hernández Martín, directrice de l’Institut des femmes ; et la philosophe et féministe Ana de Miguel. L’événement s’est conclu par un cocktail de réseautage organisé par Pérez-Llorca, qui a permis aux participants d’échanger des points de vue et de réfléchir sur les sujets abordés dans la présentation, créant ainsi un espace de dialogue et d’enrichissement mutuel.







Communiqué pour LCE