La demande internationale de logements a rebondi de 30% l’année dernière, contre 2,2% pour la demande intérieure, selon les données d’Euroval.
L’immobilisme et l’incertitude que la pandémie a générés dans la demande internationale de logements dans notre pays appartiennent au passé. En 2022, celle-ci a rebondi de 30% par rapport à l’année précédente, alors que la demande nationale a augmenté de 2,2%. En d’autres termes, près de 14 fois moins.
L’acquisition de logements par des étrangers, l’un des facteurs clés de la stabilité et de la croissance du marché touristique et résidentiel espagnol, a déjà dépassé les niveaux d’avant la pandémie en termes de nombre d’unités. Telles sont quelques-unes des conclusions d’une analyse réalisée par la société d’évaluation Euroval, qui a quantifié le pourcentage d’achats effectués par des étrangers et l’a comparé au nombre total de transactions dans chaque communauté autonome et au niveau national.
Selon cette analyse, incluse dans son rapport Inmocoyuntura 2023, 18,7% des transactions en 2022 correspondaient à des acheteurs étrangers, soit 3,4% de plus que l’année précédente et 1,8% de plus qu’en 2019.
Malgré la reprise significative de la demande étrangère en 2022, son pourcentage reste légèrement inférieur au pic enregistré en 2015, lorsqu’un logement sur cinq (19,3%) a été acheté par un étranger.
Les achats de logements par des étrangers sont déjà supérieurs aux niveaux antérieurs à la pandémie
Toutefois, si l’on utilise des chiffres absolus plutôt que des pourcentages, la réalité est différente. Le sorpasso 2022 ne fait aucun doute. Alors qu’en 2015, 77.530 logements ont été vendus à des étrangers, l’année dernière le chiffre a atteint 133.221 unités, soit presque le double.
Comme le souligne le rapport Euroval, “la reprise de la demande étrangère intervient à un moment délicat pour le marché résidentiel de notre pays, qui subit déjà une certaine contraction en raison de l’incertitude internationale et de l’augmentation du coût d’accès au crédit hypothécaire due à la hausse des taux d’intérêt”.
En effet, les achats effectués par des étrangers ont permis de clôturer 2022 avec de meilleurs chiffres que si l’on ne prenait en compte que les transactions effectuées par des acheteurs nationaux. En effet, si l’on ne tenait compte que des ventes réalisées par ces derniers, il se serait vendu l’an dernier 2,2% de logements de plus qu’en 2021 (579.194 unités contre 566.745). C’est la dynamique d’investissement de la demande internationale qui a porté cet écart à 6,5% (712.415 unités contre 669.120).