Podemos propose de limiter l’achat de logements par des étrangers à Madrid

Le parti politique étudie la possibilité d’interdire aux étrangers d’acheter des logements tant qu’ils ne sont pas utilisés comme résidence principale.

Limites sur l’achat et la vente de maisons. La candidate de Podemos dans la Communauté de Madrid, Alejandra Jacinto, a annoncé ce mardi que son groupe parlementaire étudie une initiative visant à interdire l’achat de logements dans la Communauté de Madrid par des étrangers non résidents, tant qu’ils ne sont pas utilisés comme résidence principale.

Elle l’a expliqué lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil des porte-parole à l’Assemblée de Madrid et des sources du parti ont précisé qu’il s’agira d’une initiative législative dont les détails sont encore en cours d’élaboration.

“Notre proposition, contrairement à celle d’Ayuso, est d’interdire, est de limiter l’achat de logements par des étrangers non-résidents tant qu’il ne s’agit pas du premier logement dans la Communauté de Madrid. Le logement dans la Communauté de Madrid doit cesser d’être un bien spéculatif, les maisons sont pour les gens”, a déclaré Jacinto. “Cette mesure est déjà appliquée avec succès dans des pays de l’UE comme le Danemark, Malte et l’Autriche, et il y a moins d’un mois, elle est entrée en vigueur au Canada”, a-t-il déclaré.

Ayuso propose des incitations fiscales dans la tranche d’imposition régionale pour les investisseurs qui achètent un logement à Madrid

L’initiative contraste avec celle annoncée par la présidente Isabel Díaz Ayuso, qui promeut une incitation fiscale pour les nouveaux investisseurs dans la Communauté de Madrid qui bénéficiera à ceux qui achètent un logement, une entreprise ou des produits financiers, en recevant une réduction dans la section régionale de l’Irpf de 20% de l’investissement. Selon Podemos, si la proposition d’Ayuso est réalisée, elle augmentera la “demande spéculative” à Madrid et augmentera “le prix des logements”.

Le prix moyen des logements neufs et d’occasion a augmenté de 0,3% entre janvier et décembre, ce qui porte la variation des douze derniers mois de l’année à 6,9%, le taux le plus bas depuis mars 2022, selon les données de Tinsa.

Le groupe des zones métropolitaines continue de maintenir une tendance positive, enregistrant une hausse mensuelle de 0,9%, par rapport à la stagnation du segment des capitales et grandes villes, qui n’a enregistré aucun changement par rapport à décembre. De l’autre côté de l’échelle, les territoires insulaires ont enregistré une baisse des prix résidentiels d’un point au cours du premier mois de l’année, poursuivant la tendance à la baisse amorcée les mois précédents.